Midi à 14 h
Le bonheur c’est
quoi au juste ?
Par A. Khalmy
Le bonheur, c’est ce plaisir de
réussir dans ses études. Le bonheur, c’est ce plaisir de trouver
un emploi. Le bonheur, c’est ce plaisir d’être sous-payé, mal
payé mais payé quand même. Le bonheur, c’est ce plaisir d’avoir
un logement. Le bonheur, c’est ce plaisir de pouvoir l’aménager
parce qu’il est toujours mal fini. Le bonheur, c’est ce plaisir
de se marier avec son prochain. Le bonheur, c’est le plaisir
d’une action intime réussie. Le bonheur, c’est ce plaisir de
comprendre le pourquoi d’une action intime non réussie. Le
bonheur, c’est ce couffin plein qu’on peut ramener de temps en
temps, au début du mois. Le bonheur, c’est le plaisir de quitter
des guichets quand on a tout payé ; quand on a eu les moyens de
le faire. Le bonheur, c’est ce plaisir d’avoir enfin sa voiture
et de travailler toute la vie pour la mériter. Le bonheur, c’est
ce plaisir de se faire le plaisir qu’on peut, jamais celui qu’on
veut. Qu’importe ! Le bonheur, c’est ce plaisir de payer ses
dettes pour goûter à la joie de s’endetter encore. Le bonheur,
c’est ce plaisir de voir une femme enfanter, de jouer avec son
enfant, de souffrir de ses souffrances, de veiller et de ne pas
dormir pour lui. Le bonheur, c’est ce plaisir de se priver de
plaisir, pour le réserver exclusivement à l’enfant, à la mère
encore vivante, au père encore vivant. Le bonheur, c’est de
pouvoir rentrer chez soi après avoir trouvé un bus qui a pu se
frayer un chemin à travers les routes engorgées de la capitale,
ou un mari qui a attendu longtemps, le temps que sa femme
termine ce boulot interminable pour l’accompagner. Le bonheur,
c’est ce plaisir de voir notre progéniture commencer à vivre
l’enfer que nous avions vécu. C’est ce plaisir de les voir faire
comme nous, mieux que nous, commencer à partir du feu qui nous a
brûlés. Celui qui a fait que lorsqu’il s’éteint un soir, c’est
le malheur. En fait, c’est quoi au juste le bonheur et son
expression basique, le plaisir ? C’est le plus grand, le plus
bon et le plus beau mensonge d’une vie. Quel bonheur !
A. K.
Alger «capitale
de la culture arabe 2007»
Un riche
programme en perspective
Alger est, depuis le mois de
janvier dernier, le centre de rencontres de toutes les
expressions culturelles arabes.
Les manifestations de cette
rencontre, qui s’étalent sur toute l’année 2007, se déroulent
aussi bien dans la capitale que dans différentes wilayas du pays
et se veulent un aperçu sur la richesse du patrimoine culturel
arabe à travers les différentes disciplines et formes
d’expressions artistiques et littéraires. Sur ce dernier volet,
il est prévu la publication d’environ mille titres (édition,
réédition et traduction confondues) inhérents aux différents
genres (roman, poésie, nouvelle et bande dessinée) ainsi que la
parution de livres d’art mettant en valeur la beauté des villes
d’Algérie. Dans ce contexte, des ouvrages de grandes figures de
la littérature et de la poésie arabes seront, par ailleurs,
réédités au profit des élèves des établissements scolaires.
Diverses conférences et résidences d’écriture sont également
programmées.
en marge des salons consacrés au
livre (salons arabe, maghrébin, international...) ainsi que des
rencontres littéraires dont le festival arabe de la poésie
féminine, il est prévu, pour le mois de novembre prochain, un
hommage à la Palestine, à travers ses écrivains. Les arts
plastiques constitueront aussi un autre volet important de ce
rendez-vous auquel seront présents des créateurs de renom du
monde arabe lors des expositions thématiques telles que celles
intitulées «l’art et la Révolution», «La peinture algérienne à
travers les différentes générations», «l’art contemporain arabe»
sans oublier la rétrospective des œuvres de la famille des
céramistes Boumehdi et Nasreddine Dinet. Le quatrième art sera
également prépondérant. En effet, pas moins de 45 pièces du
répertoire national et international avec de nouveaux textes, de
nouvelles réalisations et adaptations sont programmées. Dans ce
cadre, Mostaganem abritera un colloque autour du théâtre arabe,
de la création théâtrale féminine, ainsi qu’un hommage aux
figures emblématiques du théâtre en Algérie et dans le monde
arabe. Le septième art ne sera pas en reste puisque 77 nouvelles
productions cinématographiques réparties entre 22 longs-métrages
incluant notamment la première comédie musicale algérienne, 44
documentaires et courts-métrages et 11 télé-films en plus de
documentaires consacrés à la culture de chaque pays participant,
sont programmés. Des semaines cinématographiques arabes, un
cinéma d’été en plein air, deux festivals (international et
arabe), un ciné-club bimensuel et une tournée de ciné-bus font
également partie des manifestations autour du 7e art. Des
spectacles musicaux de haute facture, animés par des vedettes
algériennes et arabes, des fresques musicales et
chorégraphiques, des concerts, des semaines culturelles sont
prévus au programme de cette année. Une série d’expositions
consacrées notamment aux bijoux, aux grands centres historiques
du Maghreb central, au Sahara, au décor architectural
arabo-musulman, à la monnaie et à la calligraphie arabe
caractérisée par l’élégance des lignes et l’harmonie des
lettres, révéleront les richesses du patrimoine multimillénaire
arabe
APS/Mentouri