La drague... hier et aujourd’hui
La drague n’est pas un phénomène nouveau.
Elle existe depuis la
nuit des temps.
Par instinct, l’homme
a toujours été attiré par la femme. La drague se résume, de ce
point de vue, en une impulsion innée, automatique et invariable
qui régit le comportement de tous les individus d'une même
espèce.
Ainsi tous les hommes
entretiennent la même approche vis-à-vis d’une femme qu’ils
admirent. Qu’elle soit belle, grande, petite, mince ou possédant
de généreuses formes, la femme ne laisse jamais un homme
indifférent.
Cependant, la drague
obéit toujours à un contexte différent qui dépend de l’époque,
de l’endroit, du milieu socio-culturel de l’individu et des
moyens dont il peut user pour arriver à séduire celle qu’il
drague.
Actuellement, la
drague à l’Algérienne n’est pas vraiment du goût de nos
ancêtres. Vous vous demandez certainement la cause ?
Pour répondre à cette
question, nous avons jugé nécessaire de laisser parler les
personnes d’âge mûr.
“Y a benti, à notre
époque, la femme était très respectée. On ne pouvait jamais oser
côtoyer une femme ouvertement, dans la rue. Encore que nos
femmes dissimulaient leurs corps par El haïk et Laâdjar, qui ne
nous permettaient pas d’entrevoir les courbes féminines. El
harma, el hachma we nif kanou rass malna. Même lorsqu’une femme
plaît à quelqu’un, il ne pouvait pas l’aborder, mais devait
s’adresser directement aux parents pour demander sa main
officiellement”, avoue Ahmed, 60 ans.
Pour ce sexagénaire,
la pudeur et le respect des valeurs sociales ont disparu du
dictionnaire des jeunes Algériens qui perdent rapidement la tête
à la vue d’une femme.
Ami Rabah, un
vieillard de 70 ans, abonde dans le même sens :”J’ai été, un
jour, ébloui par le charme et la beauté d’une femme. Bien que je
ne pouvais pas contempler sa beauté puisqu’elle portait le
“haïk”, j’ai su, instinctivement, que c’était l’oiseau rare que
je cherchais. Je ne pouvais pas espérer lui parler dans la rue,
alors, je l’ai suivie jusque chez elle et j’ai envoyé mes
parents chez les siens la semaine d’après. Aujourd’hui, elle est
à mes côtés après une vie commune de plus de 40 ans. A l’époque
actuelle, l’homme doit draguer la fille, sortir avec elle, bien
la connaître pour finalement se décider à l’épouser”.
Nos ancêtres
expriment, clairement, leur courroux contre la jeune
générationqu’ils jugent frivole, légère, insolente et impudique.
Les jeunes, quand à
eux, affirment que la mixité publique est responsable de ce
genre de comportement.
“On n’est pas
responsable de notre attitude si on rencontre, à chaque coin de
rue, des filles qui s’exhibent effrontément. Dans les rues, au
travail, dans les restaurants ou les salons de thé, on ne voit
que des formes féminines bien mise en valeur. Les femmes nous
provoquent, elles nous séduisent et nous réagissons
instinctivement”.
Les points de vue
divergent, le conflit de génération persiste et la réalité est
que tant que l’homme, la femme et l’instinct charnel existeront,
la drague continuera à avoir de beaux jours devant elle.
D. S.
Drague via le net
Dis-moi avec qui tu
chattes je te dirai qui tu es…
Depuis quelque temps,
de drôles d’histoires défrayent la chronique.
A l’exemple de celle
de Hassan qui passe le plus clair de son temps branché à son
ordinateur depuis qu’il ne s’entend plus avec sa femme. A peine
rentré à la maison, il s’isole dans son bureau et se livre au
chatting. Utilisant un pseudonyme, il lui arrive de passer 18
heures en un week-end à échanger des messages avec une inconnue.
Par Semmar
Abderrahmane
Chatting, SMS, e-mails
ou blogs sont devenus des moyens de plus en plus courants pour
partager ses passions, se faire des amis ou nouer des relations
passagères. Un monde virtuel — où tout est permis — côtoie ainsi
une réalité sociale truffée de tabous et d’interdits.
Depuis quelques temps,
de drôles d’histoires défrayent la chronique. A l’exemple de
celle de Hassan qui passait le plus clair de son temps branché à
son ordinateur depuis que ce dernier ne s’entendait plus avec sa
femme. A peine rentré à la maison, il s’isolait dans son bureau
et se livrait au chatting. Utilisant un pseudonyme, il lui
arrivait de passer 18 heures en un week-end à échanger des
messages avec une inconnue.
Hassan, un trentenaire
de Hydra, vivait une belle histoire d’amour sur le Web. Des fous
rires délirants, des nuits blanches à livrer son intimité à une
inconnue sans peur d’être pris en flagrant délit. Il a même
piqué des crises d’hystérie pour une panne de connexion tant son
cœur battait pour cette femme qu’il désirait intensément
rencontrer. “C’était bien la première fois qu’une femme me
comble de mots d’amour. Ma femme n’a jamais été capable d’en
faire autant”, nous avoue d’emblée Hassan. Et pour mieux se
reconnaître, l’un et l’autre ont précisé quelques détails
vestimentaires. Le jour de la rencontre est arrivé. Un véritable
choc pour Hassan qui s’est retrouvé face à face avec sa propre
épouse. Hors de lui, il demanda immédiatement le divorce.
Blogs (site Web
interactif où l’on parle de la vie, parfois privée, de sujets
précis, d’histoires vécues, etc.), SMS, e-mails ou chatting sont
devenus des moyens bien branchés pour partager ses passions,
nouer une amitié ou entretenir des relations passagères et même
des aventures amoureuses. En une décennie, les technologies
électroniques ont bouleversé les jeux de la séduction et ont
modifié les relations hommes et femmes. Protégé par l’écran,
chacun peut affûter son image, livrer son intimité en toute
maîtrise, choisir sa prose et sa pose.
Entre le
virtuel et le réel s’invente tout un univers de rencontres, avec
ses codes, son langage, ses pièges aussi. Chacun cherche dans
son «chatteur» une âme sœur avec qui communiquer sur le Web.
L’on teste, l’on papillonne, on aime ou on déteste, avec
toujours la possibilité de se débrancher, puis de recommencer sa
quête avec toujours en vue d’autres conquêtes.