En dépit des multiples mesures et dispositifs de lutte contre les accidents de la circulation, et les campagnes d’information et de sensibilisation initiées sur la sécurité routière, l’hécatombe sur les routes continue. Quitte à le rappeler, c’est la première cause de mortalité en Algérie.
En effet, tous les jours que Dieu fait, la GN, la DGSN et la Protection civile font le bilan des accidents de la route. Le nombre des morts et des blessés est en hausse continuelle. Le récent bilan du premier semestre de l’année 2024 présenté par Ahmed Naït El Hocine, délégué national à la sécurité routière le confirme à plus d’un titre. En effet, il a affirmé que pas moins de 13 501 accidents corporels ont été enregistrés. Dans le détail, il annonce pas moins de 16.776 véhicules légers impliqués dont 1432 véhicules lourds (8%) et 441 véhicules de transport en commun (2%). « Le plus inquiétant reste l’implication des motocycles dans ces accidents », confie Ahmed Naït El Hocine. Selon lui, en dépit du fait que le parc motocycle ne dépasse pas les 5% comparé au parc automobile national, ces engins sont néanmoins impliqués dans plus de 21% des accidents, avec 3595 motocycles impliqués. Ahmed Naït El Hocine précise au passage que 9957 accidents
*ont été enregistrés rien qu’en milieu urbain durant le premier semestre de 2024, en hausse de 14% comparé à l’année dernière. « Il faut savoir que le facteur humain est prédominant dans les accidents en zones urbaines, avec 96% », explique Ahmed Naït El Hocine. « Nous avons par exemple constaté que l’excès de vitesse est à l’origine de 12% des accidents, l’imprudence des piétons de 7%, avec 912 accidents », poursuit-il. Les routes défectueuses sont aussi à l’origine avec 57 accidents, tandis que 39 accidents sont survenus en raison de l’absence de plaque de signalisation et la divagation d’animaux est à l’origine de 26 accidents», poursuit-il. Il a par ailleurs affirmé que ces données statistiques sont établies sur la base de procédures judiciaires et sont donc «très fiables». A rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a chargé la chefferie, de prendre en charge ce lourd dossier, pour mettre fin à ces catastrophes qui ont pris des proportions inacceptables et intolérables, avec la hausse constante et préoccupante de sinistres sur nos routes, occasionnant des pertes humaines et matérielles et impactant la santé publique et l’intégrité du citoyen.