En se servant de capteurs de température intégrés dans les batteries des smartphones, une équipe composée de développeurs et de météorologues a mis au point une application mobile capable d’effectuer des prévisions météo. Basé sur le principe du crowdsourcing, cet outil pourrait livrer des bulletins météo beaucoup plus fins tant au niveau temporel que géographique.
L’application Android OpenSignal sert principalement à connaître la qualité des réseaux Wi-Fi et cellulaires. Mais ses concepteurs ont découvert que les informations qu’elle collectait sur la température du smartphone pouvaient être corrélées avec des températures extérieures. Pour compenser les variables liées aux conditions d’utilisation des mobiles, le volume de données partagées par les utilisateurs joue un rôle primordial. Plus il y a de contributeurs, plus grande est la précision des données.
L’application Android OpenSignal sert principalement à connaître la qualité des réseaux Wi-Fi et cellulaires. Mais ses concepteurs ont découvert que les informations qu’elle collectait sur la température du smartphone pouvaient être corrélées avec des températures extérieures. Pour compenser les variables liées aux conditions d’utilisation des mobiles, le volume de données partagées par les utilisateurs joue un rôle primordial.
Plus il y a de contributeurs, plus grande est la précision des données. À l’origine, l’application OpenSignal était conçue pour collecter des informations sur le principe du crowdsourcing. Les données volontairement transmises par les 700.000 utilisateurs servent à créer une cartographie des points d’accès Wi-Fi et des couvertures des réseaux cellulaires 3G et 4G/LTE. Mais l’application pouvait aussi relever la température du smartphone Android. Les créateurs d’OpenSignal ont voulu exploiter ces informations pour voir s’ils pouvaient en tirer quelque chose d’utile.
En comparant ces données pour la ville de Londres avec les températures fournies par les bulletins météo sur la même période, ils se sont aperçus que bien qu’elles ne soient pas identiques, elles variaient dans les mêmes amplitudes. Ils ont alors effectué d’autres relevés dans sept autres grandes villes (Buenos Aires, Los Angeles, Mexico, Moscou, Paris, Rome et São Paulo) et ont chaque fois trouvé les mêmes corrélations.
En calibrant les relevés de température issus des capteurs des batteries grâce à une formule de calcul élaborée par des météorologues, l’équipe d’OpenSignal est parvenue à évaluer des températures extérieures avec un écart de 1,5 °C par rapport à la valeur réelle. Des écarts qui proviennent de certaines conditions particulières.
Car la température d’un smartphone peut être affectée par son environnement extérieur (forte chaleur ou froid). Il y a également les variables liées à l’utilisation. Par exemple, un jeu vidéo aura tendance à engendrer une chauffe importante, ce qui est également le cas si le terminal est glissé dans une poche. Pour lisser ces variations et obtenir une meilleure fiabilité des résultats, il faut jouer sur le crowdsourcing. « Plus le nombre de contributeurs sera important, plus la précision de l’application augmentera », assure James Robinson, le cofondateur d’OpenSignal.