L’ONU réitère sa position sur le Sahara occidental. Son Secrétaire général, Antonio Guterres, affirme que la question est examinée par le Conseil de sécurité et traitée dans le cadre de la 4e Commission dite de décolonisation.
Dans son rapport annuel, qui sera présenté à l’Assemblée générale lors de sa 79e session, dont Horizons a obtenu une copie, Guterres réaffirme que l’ONU aborde la question du Sahara occidental comme une question de décolonisation et que le Conseil de sécurité garantit au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination. « Le Conseil de sécurité examine la situation concernant le Sahara occidental dans le cadre des questions relatives à la paix et à la sécurité, appelant de ses voeux, dans des résolutions successives, une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », écrit Guterres. Le chef de l’ONU rappelle que « la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième commission) de l’Assemblée générale et le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux l’examinent au titre des questions relatives aux territoires non autonomes et à la décolonisation ».
La question du Sahara occidental abordée par la 4e et 24e commission de l’ONU « La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (4e commission) de l’Assemblée générale et la Commission spéciale sur la situation relative à la mise en oeuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux du Sahara occidental (24e commission) abordent également le Sahara occidental en tant que territoire non autonome et une question liée à la décolonisation, souligne Guterres. « Je reste vivement préoccupé par l’évolution de la situation au Sahara occidental. Celle-ci a continué de se dégrader et il faut d’urgence inverser la tendance, notamment pour éviter toute nouvelle escalade », préconise le chef de l’ONU. Appel à rétablir un cessez-lefeu Selon lui, « la poursuite des hostilités et l’absence de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario marquent un net recul dans la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date ». « Les frappes aériennes et les tirs de part et d’autre du mur de sable ne cessent de contribuer à la montée des tensions. Dans ce contexte, il est primordial de rétablir un cessez-le-feu », alerte le SG de l’ONU. « Ce contexte difficile rend la négociation d’une solution politique à la question du Sahara occidental plus urgente que jamais, près de 50 ans après le début du conflit », écrit-il dans son rapport qui sera présenté à l’Assemblée générale en septembre prochain.