Le président de la Fédération algérienne du sport scolaire, M. Abdelkhafid Izem, a souligné, hier lors de son intervention au séminaire national organisé à Ain Defla, que «la relance du sport de compétition féminin en milieu scolaire est l’une de nos préoccupations.
Après l’état des lieux, ajoute le premier responsable de cette instance nationale, on a constaté que le nombre des filles qui pratiquent le sport dans les écoles est très timide; cela est du à plusieurs raisons».
Cette rencontre qui coïncide avec la journée mondiale de la femme est une opportunité pour sensibiliser les filles à pratiquer le sport dans les écoles. Pour ce faire, M. Izem affirme que «désormais, chaque établissement scolaire sera doté d’une association sportive». L’objectif de cette initiative, selon ce premier responsable, est «de réorganiser cette pratique dans les écoles, et faire en sorte que le sport en milieu scolaire ne se résume pas en tant que matière comme toutes les autres». Pour atteindre cet objectif, notre interlocuteur précise que «le sport scolaire sera enseigné par des spécialistes en sport, éducateurs et éducatrices, mais pas par des enseignants de matières scolaires».
Ce séminaire, qui s’est étalé sur deux journées, à savoir, les 8 et 9 mars, a vu l’organisation de trois ateliers, affirme le président de la FASS. Le rôle de ces ateliers, selon la même source, est d’étudier les différents problèmes dont soufre actuellement le sport en milieu scolaire.
Le premier et essentiel point qui a été abordé par les présents venus de plus d’une vingtaine de wilayas est la relance du sport de compétition féminin en milieu scolaire surtout dans les primaires. Le deuxième point a été consacré aux moyens humains et matériels qui seront mis en place pour le développement de ce sport. Par la suite, les présents à ce séminaire ont abordé les thèmes éducatif et technique de l’amélioration du sport féminin et la prise en charge des jeunes talents dans le système sportif national. Le séminaire a tourné aussi autour de la mise en place d’un département du sport féminin au niveau des ligues.
La nouvelle stratégie pour mettre en valeur le sport scolaire, selon les principes de la rénovation, était aussi à l’ordre du jour de cette rencontre nationale.
Pour le premier point M. Izem indique que«notre politique consiste a donner la chance aux jeunes filles de s’exprimer en milieu solaire. Pour ce faire, des éducatrices sportives seront mises en place afin de transmettre le message; la pratique du sport par les filles n’est plus un tabou. Notre choix n’est pas fortuit, la femme a joué un rôle très important dans le développement de plusieurs générations. Certes, le coté féminin a ses spécificités, d’ailleurs pas mal d’entre elles se font dispenser pour ne pas en pratiquer; je tiens connfirmer qu’il y aura des spécialistes dans ce domaine à même de faire face à ce phénomène; leur mission sera d’appliquer le programme de l’éducation typiquement sportive sur le terrain pour éviter les mauvaises intentions» a-il précisé.
La relance du sport scolaire en général et du sport féminin en particulier n’est pas uniquement une nécessité mais aussi une urgence.
Le sport scolaire est l’un des plus importants viviers et réservoirs des sports d’élite de demain, dont sont issus plusieurs athlètes qui évoluent actuellement dans le football ou dans d’autres disciplines et qui ont été découverts en milieu scolaire.
Ce séminaire a été rehaussé par la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, qui a fait une allocution dans le même contexte, devant une importante assistance composée, dans sa majorité, de femmes qui exercent dans le domaine de l’éducation, venues de plusieurs wilayas du pays. La présence du ministre sur place était liée au tournoi de football féminin magrébin qu’organise cette même wilaya.
M. S.