Le commerce informel bouscule "le formel" à Alger jusqu’à s’imposer comme un phénomène de société "indétrônable" et contre lequel les efforts récurrents de la force publique et les nombreux coups de boutoir déclenchés, se sont avérés d’une efficacité toute relative. Le syndrome des marchands ambulants et leur noria de charrettes, empoisonnent la vie des riverains et portent un sérieux coup au cadre de vie urbain déjà titubant eu égard aux incidences sonores qui indisposent grands et petits, en passant par les personnes âgées et malades, ainsi que le décor alarmant des immondices abandonnés sur les chaussées et les places publiques. La situation quasi inextricable de centaines de marchands ambulants de fruits et légumes devrait inciter les autorités concernées à donner un magistral coup de pied dans la fourmilière, dès lors que le squat de la voie publique et l’improvisation tous azimuts d’étals devants les propriétaires et gérants de commerces payant rubis sur l’ongle impôts et taxes, congestionnent les rues et exaspèrent piétons et riverains. Mais les petits nababs du négoce de la rue imposent leur diktat.
Contacté à ce sujet, des responsables nous ont confié que "la problématique du commerce informel, en dépit de la présence accrue de nos unités sur le terrain pour son éradication, ne trouvera point de salut tant que l’APC autorise à coups d’arrêtés communaux les marchands ambulants à s’installer en certains endroits de la ville". Que l’on soit sur les rues commerçantes ou à l’intérieur des cités, c’est la foire d’empoigne. L’anarchie est telle que ni les piétons ni les automobilistes n’arrivent à évoluer au milieu de cette confusion générale générée par l’occupation illégale d’espaces relevant de la propriété et ce, malgré les opérations coup-de-poing organisées constamment par les éléments de la police urbaine.
Par : M.L.