L’idée que l’adolescent puisse avoir besoin d’une aide extérieure affecte les parents et leur donne le sentiment d’avoir échoué dans leur fonction parentale. Cependant, l’adolescent peut avoir besoin de parler à une personne neutre. Il peut présenter des problèmes psychologiques relatifs à des périodes difficiles (deuil, séparation des parents, maladie...). Certains symptômes sont plus alarmants que d’autres. Il en est ainsi de résultats scolaires en baisse, d’angoisses, de difficultés de communication, de troubles alimentaires, de comportements agressifs et de pleurs fréquents. A ce stade, une consultation peut s’avérer pertinente.
Divers professionnels de la santé sont compétents pour apporter de l’aide à un adolescent en difficulté.
Le psychiatre, médecin spécialisé, peut prescrire des médicaments s’il y a besoin (pour calmer la souffrance immédiate). Il constitue un bon interlocuteur pour une dépression ou un trouble du comportement. Avec la parole, il traite à long terme.
Le psychologue s’intéresse à l’individu dans son unicité et son originalité. Il ne cherche pas à enfermer un sujet dans une catégorie mais à comprendre, à travers l’exploration et l’analyse de sa personnalité et de son vécu, ce qui le tourmente et le fragilise.
Le psychothérapeute a reçu une formation en psychothérapie. Cette profession est très peu réglementée et le choix de l’interlocuteur doit inciter à la plus grande vigilance. Cependant, un psychothérapeute peut être psychologue ou psychiatre de formation.
Afin de choisir le professionnel le plus adapté, il existe diverses démarches. Les parents peuvent en parler avec le médecin généraliste ou le pédiatre qui les conseillera dans le choix à faire et leur donnera des adresses. Cela peut également se faire par le « bouche à oreille », mais il s’avère nécessaire de vérifier que le professionnel possède bien les diplômes requis. L’adolescent peut également être orienté par la psychologue scolaire.
Pour tenter de conduire un adolescent chez un professionnel de santé, il est nécessaire de lui expliquer qu’il s’agit d’une personne neutre qui pourra lui apporter de l’aide et un certain éclairage, et ce dans le respect du secret professionnel. Il pourra l’aider à comprendre ce qui lui arrive et à gérer cette nouvelle situation. Il faut préciser à l’adolescent qu’il peut y aller une fois pour voir comment cela se passe. Il doit se sentir en confiance avec le professionnel, et si ce n’est pas le cas il est toujours possible d’en rencontrer un autre avec lequel il arrivera mieux à exprimer sa souffrance.
Détecter la souffrance de son ado à un stade avancé permet de prendre en charge le mal à temps afin que la situation ne s’empire pas. L’entourage doit repérer tout changement au niveau du comportement ou des habitudes de l’adolescent et utiliser le dialogue pour arriver à situer le mal.