La délinquance s’inscrit dans le cadre des comportements violents qui nuisent aux autres et face à laquelle l’Etat et la société civile doivent rapidement et efficacement réagir. La Gendarmerie nationale a initié, en mai 2005, des cellules de prévention de la délinquance juvénile au niveau des groupements d’Alger, Oran et Annaba. Quel est le rôle de ces cellules ?
La tâche initiale de ces cellules qui s’occupent des mineurs de moins de 18 ans est la prise en charge de cette tranche de la société livrée à elle-même par la limitation des impacts de la victimisation et de la délinquance des mineurs afin de contrecarrer le fléau. Le suivi des jeunes dans leur milieu familial ou dans les centres de rééducation est entre autres missions de ces cellules Il est prévu, par ailleurs, la création d’autres cellules de ce type, prochainement, pour assurer une meilleure prise en charge de cette frange de la société. Il faut savoir que ces cellules de prévention prennent en charge les jeunes de moins de 18 ans. Leur mission principale est «de limiter les impacts de la victimisation et de la délinquance des mineurs pour un traitement efficace de la délinquance juvénile». Il est à noter aussi que l’une des tâches confiées à ces cellules de prévention est le suivi des mineurs dans leur milieu familial ou dans les lieux de leur placement, notamment les centres spécialisés de rééducation.
Psychologues, éducateurs, responsables d’associations de protection de l’enfance, société civile et Etat sont appelés à mobiliser tous leurs efforts dans la lutte contre l’expansion de ce phénomène qui a pris, il faut le dire, une ampleur alarmante, à la faveur de la décennie noire qui a ébranlé l’Algérie. «La prévention débute par la cellule familiale, mais en l’absence de communication, les enfants sont de plus en plus nombreux à être livrés à eux-mêmes, ce qui anticipe leur déchéance. Je trouve que l’initiation massive des campagnes de sensibilisation en direction des jeunes en danger moral est une urgence. L’insertion sociale et la formation professionnelle au niveau des centres de rééducation, ainsi que le suivi permanent de cette frange de la société après sa sortie de ces structures doivent être mis en œuvre, car la lutte contre ce phénomène est un travail qui doit se faire sur le long terme et requiert une profonde implication», affirme Mme F. Saliha, psychologue. L’adoption d’une véritable stratégie nationale de prévention et de lutte contre la délinquance semble être une urgence, car ce fléau ravageur, tel un cercle vicieux, continue à attirer de plus en plus de jeunes, confrontés à la rue, incompris, en perte de repères et de perspectives d’avenir.
Par : D. S.