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Le chatiment corporel en hausse
10 Décembre 2007

Une enquête de l’Union des familles en Europe réalisée en 2006/2007 a permis de montrer que si les gifles et les martinets sont en régression, la fessée reste une tradition bien française.
Selon l’enquête réalisée auprès de 685 grands-parents, 856 parents et 776 enfants qui ont spontanément répondu sur le site internet, il apparaît que :
- La fessée, une tradition française : 95 % des grands-parents, 95 % des parents et 96 % des enfants. A toutes les générations, les garçons ont plus de fessées que les filles. Les fessées viennent très majoritairement de leurs parents. Pour 52 % d’entre eux, personne d’autre qu’eux n’a le droit de frapper leur enfant.
- J’ai déjà donné une fessée : 84 % des grands-parents et 87 % des parents reconnaissent avoir déjà donné une fessée. Les abstentionnistes sont 34 % à estimer que l’éducation qu’ils ont reçue étant enfant était trop sévère (contre 23 % de ceux qui pratiquent la fessée)
- Des fessées méritées : Pour plus de 63 % des grands-parents et 62 % parents, ces fessées étaient (largement) méritées. C’est aussi l’opinion de 55 % des enfants.
Les gifles sont en régression : 54 % des grands-parents en ont donné contre 25 % des parents. Le martinet n’a plus la cote : 28 % des grands-parents l’ont pratiqué, 10 % des parents en usent. Autre tradition française : tous pensent que les générations précédentes étaient mieux élevées.
Doit-on interdire les châtiments corporels ? Très largement, les adultes demandent que l’Etat se mêle de ce qui le regarde. Beaucoup font la distinction entre la fessée "bien méritée qui n’a aucune répercussion fâcheuse" et les autres châtiments corporels.
Cependant, la réalité est que quelle que soit la sanction physique infligée à l’enfant, elle reste une atteinte à son intégrité physique et à sa dignité dans une société qui exige le respect et le non recours à la violence. La violence reste une manifestation non civilisée qui mérite d’être banni des échanges relationnels. La famille, première cellule sociétale, doit fournir l’exemple à l’enfant en lui permettant d’évoluer sereinement dans un monde qui exclu la violence sous tous ces aspects et favorise le dialogue et la communication. Une fessée, un coup de martinet, une gifle ou une raclée sont loin de participer à l’éducation de l’enfant, comme croient nombre de parents, mais ils servent à ancrer chez l’enfant l’idée fausse comme qui l’éducation passe par le châtiment corporel. L’enfant ne risque-t-il pas de reproduire le même schéma éducatif reçu au sein de sa famille ? Il serait utile que tout parent s’attarde sur la question et revoie sa méthode éducative en vue de bannir les formes de communication non-civilisées.


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