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Internautes dans les cybers
Les jeux violents prisés
2 Août 2010

Rares sont ceux qui naviguent sur des sites éducatifs en quête de savoir, la plupart des jeunes s’adonnent à des jeux de violence sur réseau à l’image de Counter-Strike ou des sites religieux pour les adeptes des sites du Moyen-Orient, et c’est là que notre jeunesse se trouve quotidiennement exposée au danger.

Parler de cybers à Souk-Ahras en particulier et en Algérie en général, c’est parler de la malédiction qui a frappé notre société par l’introduction de l’outil internet, un outil censé apporter un plus à notre jeunesse dans le domaine du savoir. Cependant, le manque de sensibilisation, de contrôle et de suivi a ouvert la voie à des dérives pour nos jeunes déjà assoiffés de découvrir ce qui est tabou dans notre société. Un petit saut aux cybers de Souk-Ahras nous a fait découvrir un autre monde. Rares sont ceux qui naviguent sur des sites éducatifs cherchant le savoir, la plupart des jeunes s’adonnent à des jeux de violence sur réseau à l’image de Counter-Strike ou des sites religieux pour les adeptes des sites du Moyen-Orient, et c’est là que notre jeunesse se trouve quotidiennement exposée aux dangers, puisque par l’intermédiaire de ces sites, on lui inculque la culture de l’intolérance et de la violence, sans parler des cultures en contradiction avec nos us, nos coutumes et nos valeurs morales, des cultures que les Occidentaux refusent à leurs progénitures mais nous les exportent. Certains propriétaires de cybers encouragent même de telles pratiques en permettant aux jeunes collégiens ou lycéens, donc mineurs, de surfer sur des sites qui leurs sont interdits (interdits outre mer aux moins de 18 ans) et même de passer à l’action en imitant ce qu’ils regardent sans aucune intimité, car tout ce qui intéresse ces propriétaires de cybers c’est l’argent que ces jeunes dépensent pendant des heures. A Souk-Ahras, les moyens destinés à l’épanouissement et à la détente des jeunes, et mis à leurs services sont insuffisants en comparaison avec le taux de croissance de cette frange de la société qui représente les trois quarts d’une population estimée à un demi million d’habitants. Au chef lieu de wilaya on compte 3 maisons de jeunes, un ODEJ ainsi qu’une auberge de jeunes au chef lieu de wilaya. Cependant, les trois salles de cinéma et la salle de théâtre régional demeurent toujours fermés. Pour l’exercice 2009, un centre culturel dans chaque chef lieu de daïra et deux bibliothèques au chef lieu de wilaya ont été programmés ainsi qu’une maison de culture équipée d’un conservatoire de musique et d’un théâtre de verdure, de telles infrastructures se trouvent toujours en noir sur blanc et la jeunesse demeure jusqu’à nouvel ordre assoiffée de lieux de culture et d’épanouissement en l’absence de programmes consistants et attirants, menacée par la culture étrangère destructive importée via internet, et c’est là l’origine de tous les maux qui rongent notre jeune société (déperdition et échec scolaire, délinquance, drogue, abus sexuels, vols, mœurs, terrorisme, violence, intolérance…et la liste est longue.

Par : Kadour Mehri

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