Les «quémandeurs» du fameux carton rose crient aux opérations de marchandage qui s’effectuent çà et là entre les examinateurs et les candidats.
La délivrance du permis de conduire n’a jamais cessé de faire couler beaucoup d’encre et de salive. A Constantine, ce débat fait rage ! Tout le monde parle de dépassements et d’arnaque. La majorité des «quémandeurs» du fameux carton rose crient aux opérations de marchandage qui s’effectuent çà et là entre les examinateurs et les candidats. Pire, ils disent être victime d’«oppressions et de manipulations de la part des examinateurs». Mais toutes ces assertions ne restent que des paroles en l’air «en l’absence d’élements qui prouvent vraiment l’existence de ce genre d’agissement malsain ou l’implication de quiconque dans des méfaits pareils», nous confie le directeur des transports de la wilaya de Constantine. Selon notre interlocuteur, «le service qui supervise cette activité n’a reçu aucune réclamation dans ce sens. Notre direction n’a été destinatrice d’aucune accusation impliquant des personnes identifiées», ajoute-t-il. A partir de là, M.Djouini dément formellement toutes les allégations colportées et affirment que «s’il y a vraiment marchandage, il se fait avec le consentement des deux parties. Et dans ce cas, on ne peut intervenir pour la simple raison : qu’on ne possède pas cette force spirituelle qui nous permettrait de détecter un tel accord de bas étage», nous révèle le premier responsable de ce secteur à Constantine. Ainsi, et pour légitimer son constat, M.Djouini nous a indiqué qu’«une commission d’enquête dépêchée par le ministère était à Constantine pour vérifier le bien fondé de toutes ces interprétations et le constat qu’elle vient d’établir est très positif. Ladite commission n’a pas enregistré de dépassements», précise-t-il. Les arguments avancés par M. Djouini sont plus que convaincants. Il a tenté de cerner un débat très important. Un débat qui tourne autour de la nonchalance qui singularise la majorité des citoyens. Même pour défendre ses droits, le citoyen reste intimidé et hésite à lever le petit doigt pour dénoncer ces spéculateurs qui lui rendent la vie impossible. Certes, il y a des dépassements. Pour obtenir son permis de conduire le candidat fait face à moult difficulté. Mais pour mettre fin à ces entraves, il faut dénoncer de tels cas auprès des services concernés, pas dans les cafés ou les bus! Cette culture n’a jamais été le fort des Algériens, ce qui favorise la prolifération de dépassements, pas uniquement pour l’obtention du permis de conduire mais pour tout autre sollicitation ordinaire de certains services de l’administration publique. Tout le drame est là !