Ce sont les facultés appelées à accueillir les bacheliers des filières des sciences exactes, mathématiques, technologie et sciences de la nature et de la vie qui risquent d’être saturées à la rentrée avec
9.500 nouveaux bacheliers.
La wilaya de Tizi-Ouzou a enregistré cette année 10.558 nouveaux bacheliers dont la grande partie est orientée vers l’université Mouloud-Mammeri. Afin d’accueillir le nombre important de nouveaux étudiants, les responsables et les travailleurs de l’université de Tizi-Ouzou travaillent d’arrache pied. Les chiffres livrés à la presse au sujet des nouveaux bacheliers de la wilaya indiquent que 68 % des détenteurs du Bac 2010 sont de sexe féminin. Ces derniers ont été orientés comme suit : 4.155 en lettres et sciences humaines,
1.077 en économie et gestion et enfin, 5.326 ont été orientés vers les sciences expérimentales et les lettres et sciences sociales et humaines. Parmi les difficultés appréhendées par les responsables de l’université, on signale que les prévisions peuvent être quelque peu contrariées par des écarts pouvant être enregistrés après la date d’affectation des nouveaux bacheliers à travers diverses filières de l’université Mouloud-Mammeri à la suite de la phase des pré-inscriptions qui se sont déroulées du 12 au 22 juillet 2010. Une source au niveau du rectorat de l’université de Tizi-Ouzou précise qu’en se plaçant dans le cadre de l’hypothèse la plus probable et au vu des expériences passées, on estime que près de 9.500 nouveaux bacheliers seront affectés à l’université de Tizi-Ouzou. Aussi, on s’attend à un effectif de 7.500 concernant les diplômés de l’année 2009-2010 dont pratiquement 6 mille sont hors licence (LMD). Cela donnera un taux de croissance de 7.5 %.
Par ailleurs, la même source précise qu’il apparaît clairement que la pression relative aux filières des lettres et sciences humaines diminue. Cela est dû aux capacités offertes par les facultés concernées au premier rang par ces filières (à savoir les facultés des lettres et sciences humaines, faculté de droit et faculté des sciences économiques et de gestion). Ce sont, de ce fait, les facultés appelées à accueillir les bacheliers des filières des sciences exactes, mathématiques, technologie et sciences de la nature et de la vie qui risquent d’être saturées à la rentrée. En revanche, pour peu que soit améliorée l’exploitation des locaux pédagogiques, par des emplois du temps réalistes et par le respect du volume horaire modulaire fixé dans les programmes, l’université de Tizi-Ouzou pourrait concrètement faire face au flux des nouveaux bacheliers étant donné sa capacité d’accueil.
L’université de Tizi-Ouzou est dotée pour la prochaine année universitaire de pas moins de 41.850 places pédagogiques incluant les places pédagogiques réceptionnées au campus de Tamda. Ce dernier abritera désormais la faculté des sciences sociales et humaines, le département d’architecture qui y sont partiellement implantés ainsi que la première année du domaine sciences de la nature et de la vie et celle du domaine des sciences de la terre et de l’univers. Il est toutefois à craindre qu’étant donné l’affectation d’effectifs importants sur le site de Tamda, le bon fonctionnement des enseignements sur ce site reste tributaire de la réception des deux nouvelles résidences universitaires (garçons et filles). Les œuvres universitaires ne peuvent pas faire face, en matière de transport, à l’intense mobilité des étudiants, nous explique-t-on.
« Pour permettre une meilleure disponibilité des étudiants et réduire au maximum leurs déplacements entre campus et résidences, ceux-ci doivent être hébergés et restaurés sur place. D’où la nécessité de disposer de 3.500 lits au niveau du site de Tamda et de maintenir un rythme soutenu aux travaux de finition », précise-t-on.