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Docteur Hamid Terrak, Endocrinologue au Midi Libre
Les maladies de la thyroïde fréquentes en Algérie
20 Janvier 2010

La thyroïde est une glande endocrine sécrétant des hormones dans le sang située à la base du cou, accolée à la trachée, en forme de nœud papillon. Lorsque la glande produit trop d’hormones, on parle d’hyperthyroïdie. Dans le cas contraire, on parle d’hypothyroïdie. Lorsque la quantité d’hormones est anormale, cela se répercute sur de nombreuses fonctions de l’organisme : la fréquence cardiaque, le transit, la température ou encore le poids. Ces fonctions s’accélèrent en cas d’hyperthyroïdie et, au contraire, diminuent ou ralentissent si à l’inverse la thyroïde ne fonctionne pas assez. Quant à l’humeur, ceux qui ont trop d’hormones thyroïdiennes sont souvent excités, agressifs, irritables. Et en cas d’hypothyroïdie, une affection fréquente notamment chez la femme, les gens sont fatigués, déprimés, voire carrément dépressifs. Le point avec le docteur Hamid Terrak, endocrinologue.

Midi Libre : Voulez-vous, docteur, nous parler de la glande thyroïde. Quel est son rôle ?
H. Terrak : La thyroïde est une glande endocrine située à la partie antérieure du cou ; elle joue un rôle important sur le métabolisme de l’ensemble des cellules de l’organisme ainsi que sur la croissance et le développement du cerveau au cours des premiers mois de vie.

Quelles sont les maladies de la thyroïde ?
Le mauvais fonctionnement de la thyroïde peut engendrer plusieurs maladies.
La maladie la plus fréquente est une simple augmentation de la taille de la thyroïde, dite goitre. Elle peut présenter une exagération de son fonctionnement dans l’hyperthyroïdie, ou bien une insuffisance de son fonctionnement dans l’hypothyroïdie. Comme il existe aussi d’autres troubles plus rares comme les thyroïdites ou les néoplasies.

Comment se manifestent-elles ces maladies ?
Elles peuvent survenir à tout âge surtout chez l’adulte jeune ( 20-40ans), touchant plus la femme que l’homme.
La maladie la plus fréquente dans notre pays est le goitre simple. On le trouve surtout en Kabylie et dans les Hauts-Plateaux. Il se manifeste par l’apparition très progressive d’une masse au niveau du cou, ce qui fait que le patient ne se rende compte qu’après une longue période d’évolution estimée en mois et en années.
Dans l’hyperthyroïdie, le patient présente, en plus d’un goitre, une fréquence cardiaque accélérée , un amaigrissement, des sueurs anormales sans effort avec trouble de l’humeur, trouble des règles.
Dans l’hypothyroïdie, le patient, au contraire, prend du poids, son visage est enflé, il devient frileux, dort trop, se fatigue au moindre effort physique. Et là, le goitre il peut être visible ou non.

Quand est-ce que le malade doit consulter ?
Le patient doit absolument consulter, de préférence chez un endocrinologue ou bien un médecin généraliste, lorsqu’il remarque une grosseur ou une modification anormale de son cou, s’il maigrit ou que son rythme cardiaque est accéléré même au repos, un trouble du cycle menstruel chez la femme qui perdure en dépit des traitements donnés, une prise de poids inexpliquée avec une frilosité et, enfin, penser à la tyroide chez un nouveau-né trop sage qui pleure peu et dort beaucoup et avertir son médecin traitant.

Quels sont les examens à faire ?
Pour confirmer le diagnostic, le médecin demande un bilan qui s’articule sur un dosage hormonal sanguin pour apprécier le degré de fonctionnement de la glande.
L’échographie et la scintigraphie thyroïdienne vont apprécier le type du goitre et le degré de la fonction de la glande.
La cytoponction thyroïdienne devant tout nodule froid à la scintigraphie est considéré comme examen facile à faire.
Existe-t-il le cancer de la thyroïde ?
Oui effectivement il existe, mais il est peu fréquent et il se caractérise par sa non gravité. Une fois pris en charge, sa guérison est totale. Le diagnostic se fait aisément et rapidement puisque la pratique cytoponction se fait à l’aiguille fine, étant donné que la glande thyroïde est accessible à cet examen d’où cette chance de le diagnostiquer précocement et d’entamer le traitement rapidement.
Conclusion…
Je dirais que les maladies de la glande thyroïde sont fréquentes en Algérie, leur traitement est bien «codifié» et très bien connu par les endocrinologues.
Le patient doit se présenter pour être bien pris en charge, d’où la nécessité de consulter dès l’apparition du moindre signe énuméré ci-dessus et surtout avoir ce réflexe de consulter devant tout goitre à l’autopalpation.
O.A.A

Par : Ourida Ait Ali

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