D’abord, et avant d’entamer le jeûne, le croyant doit, comme dans toute autre activité, se préparer et se prémunir, le Coran nous recommande de prendre avec soi son viatique et le meilleur des viatiques, comme nous l’enseigne également le coran, demeure certainement la piété.
Il y a aussi l’intention, autrement dit, chaque musulman doit à la veille du mois de ramadhan se décider d’observer le jeûne obligatoire, en se munissant dans son fort intérieur de l’intention d’observer le jeûne et ce, pendant un mois.
Dans un hadith célèbre authentifié par El Boukhari et Moslim le prophète que bénédiction et salut sur lui a dit : ‘‘ Les actions ne valent que par leurs intentions’’. Il est dit également toujours sur la validité du ramadhan : ‘‘Quiconque ne se décidant pas avant l’aube, d’observer le jeûne le lendemain, son jeûne n’est pas valable’’.
Sachant que l’intention réside dans le cœur du croyant, ce dernier n’est pas obligé de l’avoir présent à l’esprit chaque soir, celle-ci est exigée uniquement au début du jeûne et fait partie des préparations physiques et morales du musulman avant même d’entamer le ramadhan.
En plus des versets coraniques qui invitent le croyant à observer une rigueur à toute épreuve en matière d’hygiène, de propreté, de ponctualité et de spiritualité, plusieurs hadiths authentiques, viennent consolider l’importance de ce troisième pilier de l’islam.
‘‘O vous qui avez cru ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à vos prédécesseurs. Peut-être serez vous pieux ! Un nombre compté de jours. Celui d’entre vous qui est malade ou en voyage, un nombre équivalent d’autres jours ; à ceux qui en éprouvent une trop grande fatigue, une compensation consistant à nourrir un pauvre. Celui qui est volontaire pour davantage, c’est encore mieux pour lui. Mais jeûner vous est bien plus préférable si vous le saviez ’’ (La Génisse - verset 184).
Après avoir défini les règles et les conditions du jeûne, on aurait remarqué qu’a aucun moment, il est permis une exception, sinon une compensation, même dans les cas les plus délicats, autrement dit extrêmes. Le voyageur doit s’en acquitter après avoir terminé son périple, le malade après sa guérison, le vieillard et les grands malades doivent nourrir un pauvre pour chaque jour ou le jeûne n’a pas été observé.
Contrairement au hadj, ou certains exégètes autorisent une personne à faire le pèlerinage à la place d’autrui, en matière de jeûne, comme la prière, l’acte est strictement individuel et la personne demeure toujours redevable envers son Seigneur jusqu’à l’acquittement de sa dette.
Cette rigueur stricte dans l’observation du jeûne est dictée, selon plusieurs versions, du fait que seules les religions monothéistes exigent de leurs fidèles de jeûner, tandis que toutes les autres divinités (polythéistes), n’ont jamais prescrit à leurs adeptes cette pratique.
Dieu donc S’esseule du ramadhan et en fait Sa propriété absolue et sans partage, dans la mesure ou aucune autre fausse divinité ne prétend, comme dans les prières, les invocations les sacrifices, les pèlerinages et autres pratiques, inviter ses adeptes, d’où on comprend aisément la signification profonde de la fin du verset cité plus haut ‘‘…Mais jeûner est bien plus préférable pour vous si vous le saviez’’.
Le Messager de Dieu (Qssl) a dit : ‘‘ Si les gens de ma communauté pouvaient savoir toutes les vertus du jeûne et son importance aux yeux du Seigneur, ils auraient souhaité l’observer à longueur d’année’’.
L’autre partie et non moins importante sur l’observation du jeûne, demeure le comportement du jeûneur pendant tout le mois de ramadhan, lors duquel il doit être un exemple parfait dans toutes ses actions et ses réflexions et il ne doit céder à aucun moment à une provocation. Si quelquefois il n’arrive pas à se retenir ou à contenir sa réaction, qu’il dise comme nous l’enseigne le prophète de l’islam : ‘‘Si toutefois l’un parmi vous, alors qu’il observe le jeûne, est provoqué ou acculé, qu’il dise par trois fois : Je suis en état de jeûne, je suis en état de jeûne, je suis en état de jeûne’’.
C’est pourquoi la patience, l’endurance, et la clémence sont le triptyque du musulman pendant ce mois sacré, qui doit supporter toutes les incommodités et autres, pour l’unique but, l’amour de Dieu. Il se retient de commettre des péchés ou de les aborder, si ardent soit son désir de les approcher, ayant à l’esprit, le réconfort du prix de la dévotion.