Pour la première fois dans son pays natal, le pays qu’il chérit tant et qui l’avait bercé à travers les airs de la musique arabo-andalouse, Akim El Sikameya, une voix prometteuse, celui qui s’est fait connaitre par cette drôle de façon de jouer du violon debout, donnera un concert aujourd’hui à partir de 19h30 à la salle El Mougar. Cette perle rare, qu’il faut absolument découvrir a donné lors d’une conférence de presse animée, hier, un avant-gout de son univers musical et de la soirée musicale qui aura en première partie le groupe de jeune algériens Gastigroove.
La musique arabo-andalouse s’est donc imposée à lui. «Je n’ai pas choisi cette musique je suis né et tombé dedans», déclare Akim, en ajoutant que «la philosophie arabo-andalouse est une philosophie d’ouverture, de la tolérance et de la richesse. L’arabo-andalou est une musique de métissage culturel».
L’amour, les femmes, les rythmes andalous, la liberté… sont autant de thèmes qui hantent la vie musicale d’Akim. Sa voix douce et mélancolique et sa musique envoûtante, aux intonations, mêlant influences européennes et algériennes, subjuguent. Et cet univers, Akim compte bien le faire découvrir aux algériens à travers ce concert en leur montrant que Akim «n’est pas associé à la musique traditionnelle mais originale qui s’inspire, par contre, de cette musique traditionnelle». Ainsi l’Arabo-andalou lui permet d’acquérir non seulement les bases d’une solide culture musicale, capable de s’adapter ensuite à tous les répertoires (du raï à la chanson franco-arabe d’un Salim El Hillali, en passant par la chanson populaire marocaine), mais aussi et surtout une philosophie de vie adaptée à l’artiste qu’il est, fondée sur l’expérience du métissage
En parlant toujours de sa musique, Akim dira qu’il n’est pas un artiste «à tendance» car, pour lui, le plus important est cette recherche musicale qui aboutit à une carrière; mais, pour ce faire, il faut laisser faire le temps et la patience. K. H.