Le Midi Libre - Culture - Bunraku ou la poupée qui parle
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Le japon célèbre le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie
Bunraku ou la poupée qui parle
9 Août 2012

L’ambassade du japon en Algérie annonce la tenue des spectacles du théâtre Bunraku, pour le samedi 25 août à la salle Ibn Zeydoun de Riadh el-Feth d’Alger, et pour le lundi 27 août au Théâtre régional de Constantine. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre des activités concoctées par l’ambassade pour la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et celui de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

L’ambassade du Japon informe que l’entrée sera gratuite et que les horaires du spectacle n’étant pas encore fixés seont annoncés via son site officiel. Le Bunraku est un type de théâtre japonais datant du XVIIème siècle. Les personnages y sont représentés par des marionnettes de grande taille, manipulées à vue.
Tradition théâtrale plus particulièrement originaire de la région d’Osaka, le Bunraku est interprété par un seul récitant qui chante tous les rôles, et trois manipulateurs pour chaque marionnette. Les marionnettistes sont visibles par le public et utilisent soit la gestuelle « furi », plutôt réaliste, soit la gestuelle « kata », empreinte de stylisation, selon l’émotion recherchée.
Les manipulateurs respectent une hiérarchie réglée en fonction de leur degré de connaissance dans l’art du Bunraku. Ainsi le plus expérimenté (au moins 20 ans de métier) manipule la tête et le bras droit, le second le bras gauche et le dernier
(le novice) les pieds. Pour pouvoir être manipulée, la marionnette possède ce qu’on appelle des contrôles ou baguettes sur ces différentes parties.
Afin de manipuler plus aisément la marionnette, les manipulateurs se déplacent en position de « kathakali », jambes à demi fléchies. Ils doivent ainsi faire beaucoup d’exercices physiques et d’assouplissement afin d’être les plus agiles possibles.
Chaque marionnette principale requiert l’intervention de trois montreurs. Le chef montreur, « omo zukai », contrôle de la main gauche la tête en tenant un bâton équipé de leviers, et de la main droite la main droite de la marionnette. Le « hidari zukari » contrôle la main gauche de la marionnette de sa main droite. Enfin, le
« ashi zukari » contrôle les pieds et les jambes de la marionnette. Les marionnettes de femme n’ayant pas de jambes, il doit évoquer leur forme en passant ses mains dans le bas du vêtement de la marionnette. Une telle organisation impose un grand degré de coordination entre les trois montreurs afin d’obtenir un mouvement naturel de la marionnette.
Ce théâtre est classé, comme le théâtre No de janvier dernier, patrimoine immatériel mondial par l’Unesco. La délégation sera dirigée par le grand maître de Bunraku, Kiritake Kanjuro III. Certains d’entre vous se souviendraient du film de Takeshi Kitano, Dolls, dans lequel vous avez visionné une séquence des poupées japonaises tout au début de film. C’était lui, Kiritake Kanjuro III, qui jouait la poupée dans ce film. Il est de plus en plus médiatisé en ce moment au Japon.
Parallèlement, l’ambassade annoncée l’organisation d’une démonstration explicative à l’ambassade la veille du spectacle.

Par : Kahina Hammoudi

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