Les wilayas frontalières vont bénéficier de projets structurants qui vont leur permettre un désenclavement total. Il est prévu dans ce chapitre les télécommunications, le renforcement du bâti, l’énergie et les ressources hydriques. Initialement, le projet de développer ces zones frontalières a donné naissance à un statut de zones économiques en développement.
Selon les données du ministère de l’Intérieur, ces zones couvrent près de 40% de la population du territoire national. Près de 500 milliards de dinars ont été retenus comme budget permettant de financer les services de base des villes frontalières et lever ainsi le statut de « zones d’ombres » pour permettre leur essor. Actuellement, un premier bilan permet d’apprécier des résultats sur les projets qui ont été soutenus dans leur réalisation.
A commencer par les wilayas d’El-Tarf où 20 zones ont été raccordées au réseau d’énergie, de même que la wilaya de Naâma s’est vu disposée d’un réseau de panneaux solaires et il est prévu l’implantation de 300 autres unités prochainement. Dans le secteur des télécommunications, la région de Tamanrasset, Aïn-Guezzam et Illizi vont bénéficier d’un réseau d’implantation de fibres optiques et la modernisation entière du secteur de la poste. Un enjeu crucial qui va déboucher également d’une fiche sur les opportunités d’investissement pour implanter des industries de base dans ces régions.
Le côté de la frontière de l’Ouest ne sera pas oublié puisque dans le cadre de la décentralisation, les nouvelles daïras et certaines wilayas déléguées vont bénéficier de projets d’investissements et de création de postes d’emploi dans le secteur minier, dont celui de Tindouf et Béchar est le plus opportun. On annonce du coup l’implantation de nouvelles usines de traitement des pesticides pour les besoins agricoles, la refonte du réseau de rail pour le transport de marchandises, notamment dans l’axe Alger-Tamanrasset et l’autre reliant Béchar jusqu’aux confins de Timimoune et Adrar.
Pour cette année 2025, les pouvoirs publics vont se recentrer sur des projets où le tourisme saharien, l’agriculture maraîchère et la réalisation de nouveaux projets en ressources hydriques sont les plus indiqués pour consolider l’approche multisectorielle du développement dans ces zones.
Il est à rappeler que le Président de la République avait dernièrement instruit le Gouvernement à lever tous les obstacles sur les projets morts-nés et de les remettre au goût du jour au bénéfice des villes frontalières. Actuellement, des grands groupes industriels locaux publics et privés sont en train de prospecter d’autres opportunités dans le domaine pharmaceutique, l’industrie du lait et produits dérivés, la promotion immobilière et les matériaux de construction.