Le Midi Libre - evénement - L‘Algérie relance le dossier
Logo midi libre
Edition du 3 Fevrier 2025



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Criminalisation du colonialisme
L‘Algérie relance le dossier
3 Fevrier 2025

Entre l’Algérie et la France la crise est à son comble. Une crise qui perdure de puis de très longs mois maintenant. En France les forces politiques affiliées à l‘extrême droite, voire même celles de la droite traditionnelle, sont mobilisées pour porter les critiques les plus acerbes en direction de l ‘Algérie

Une campagne haineuse soutenue, où la menace de sanctions a été brandie, qui en dit long sur leur aversion contre l’Algérie. C’est dans ce contexte que l’Algérie vient de déterrer ce lourd dossier de la criminalisation du colonialisme. Un dossier qui a fait l’actualité en Algérie il y a quelques années lorsque des députés ont élaboré un projet de loi portant sur la criminalisation du colonialisme. A l’époque cette incitative se voulait une réplique à la loi française glorifiant le colonialisme qui a, selon une des dispositions, moult « aspects positifs ». Et c’est justement au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN) que la question de la criminalisation du colonialisme a été remise sur le tapis. En effet, c’est le président de cette institution parlementaire, Brahim Boughali, qui a évoqué cette question il y a juste quelques jours lors d’un entretien avec une chaine de télévision nationale.

Cette déclaration médiatique accordée à «Echourouk TV» est intervenue dans le contexte de la crise avec la France, mais aussi suite à la résolution du Parlement européen sur l’affaire de l’écrivain Boualam Sansal. Interrogé justement sur la question de la criminalisation du colonialisme Boughali a été catégorique lorsqu’il a soutenu qu’« il est temps de mettre ce dossier sur la table». « Arrêtons d’être sur la défensive et passons à l’attaque », en précisant que le pays « dispose de tous les atouts et preuves pour se défendre ».

ET au président de la chambre basse du Parlement de revenir sur le projet de loi avorté il y a quelques années. Il a ainsi indiqué que des « circonstances » ont fait que le projet ne soit pas examiné pour être adopté. Au niveau de l’APN un autre projet existe. « On a reçu durant l’actuel mandat un autre projet de loi mais il doit être réécrit et actualisé », a-t-il ajouté. Une affirmation qui atteste de la volonté de passer à l’action pour faire aboutir le projet de loi contrairement à la fois précédente.

En effet, le projet de loi en question, qui a notamment été initié par un député du parti du FLN soutenu par des dizaines d’autres députés de différentes formations politiques, a avorté puisque il n’a pas reçu l’aval des plus hautes autorités du pays à l’époque. Premier ministre durant cette période, Ahmed Ouyahia ; a martelé à plusieurs reprises que les Affaires étrangères est un domaine exclusivement réservé au président de la République.

En somme rien ne doit se faire sans le consentement et l’aval du président de la République. C’est donc en partie pour cette raison que le défunt président Abdelaziz Bouteflika n’a pas donné suite au projet de loi en question. Il faut dire aussi qu’entre temps la loi française glorifiant le colonialisme a été, à l’initiative du président Jaques Chirac, pratiquement expurgé de toutes les dispositions qui ont irrité l’Algérie. Mais, aujourd’hui, la donne a pratiquement changé puisque les partis xénophobes et les nostalgiques de « l’Algérie française » dominent la scène politique en France.

Par : KAMAL HAMED

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel