Les pays producteurs et exportateurs de gaz font montre de leurs inquiétudes En effet, face aux appels au désinvestissement, qui se sont multipliés ces derniers temps, les pays exportateurs de Gaz, regroupés au sein du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), dont fait partie l‘Algérie, sont montés au créneau pour mettre en garde les risques qui pourraient compromettre la sécurité énergétique mondiale.
Ainsi, les ministres des pays membres du GECF ont alerté, lors de leur 26e réunion tenue à Téhéran, contre les appels à suspendre les investissements, soulignant que l’arrêt des financements pourrait compromettre la sécurité énergétique. Le GECF «insiste sur l’importance d’investir en temps opportun dans la chaîne de valeur du gaz naturel, soulignant que les appels à suspendre les investissements sont mal avisés et porteront atteinte à la sécurité énergétique », est-il indiqué dans la déclaration finale de cette réunion, tenue dimanche.
En outre, ces appels risquent d’accentuer la volatilité des marchés et d’entraver les progrès vers les objectifs de réduction des émissions mondiales, selon la déclaration finale, qui appelle par ailleurs à une collaboration multilatérale «plus forte» pour garantir une approche équilibrée et inclusive de la gouvernance mondiale de l’énergie, tout en répondant aux défis liés à la sécurité énergétique, à l’accessibilité financière et à la durabilité environnementale.
La déclaration, publiée sur le site web de l’organisation, met également en avant l’importance «cruciale» de protéger les infrastructures gazières aux niveaux national et international afin de garantir un flux sûr et ininterrompu de gaz naturel. Les participants à cette réunion ont également souligné «l’importance de l’unité et de la solidarité entre les pays membres du GECF, conformément à la Déclaration d’Alger issue du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement ». Lors de cette réunion, il a été décidé de tenir la 27e réunion ministérielle du GECF à Doha au cours du dernier trimestre de 2025 et d’organiser le 8e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum en 2026 en Russie.
Ce dernier pays prendra ainsi le relais de l’Algérie qui a organisé à Alger le 7é sommet au mois de mars de l‘année en cours. Lors de cette 26e réunion tenue à Téhéran, l’Algérie a d’ailleurs participé activement en mettant en avant sa propre vision et ses engagements.
En effet, lors de sa participation aux travaux de la réunion en sa qualité de représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, en présence du Président-directeur général (P-dg) de Sonatrach, Rachid Hachichi, le Secrétaire général du ministère, Abdelkrim Aouissi, a affirmé que «l’Algérie, en tant que membre actif du Forum, accorde une grande importance au renforcement de la coopération entre les Etats membres, notamment face aux défis auxquels est confronté le secteur énergétique mondial ».
Aouissi a rappelé le grand succès réalisé par le 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du GECF, organisé par l’Algérie en mars 2024, affirmant que la Déclaration d’Alger adoptée lors du sommet représente une feuille de route ambitieuse pour réaliser une vision commune d’un avenir énergétique durable dans lequel le gaz naturel joue un rôle crucial.
Le Forum, en tant que plateforme mondiale de dialogue sur les questions énergétiques, continue de renforcer sa position stratégique avec l’augmentation des adhésions, ce qui «contribue à promouvoir le gaz naturel comme une solution pratique pour assurer l’équilibre entre la sécurité énergétique et la durabilité environnementale », a-t-il dit, qualifiant le gaz naturel d’énergie vitale pour un avenir plus propre et plus prospère. Il a souligné que la demande mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 34 à 36 % d’ici 2050, ce qui confirme, selon lui, le rôle central de cette énergie dans la satisfaction des besoins énergétiques croissants au niveau mondial. C’est dire le besoin de favoriser les investissements en vue d’assurer la sécurité énergétique mondiale.