Le Midi Libre - evénement - 64e anniversaire des manifestations pour l’indépendance
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Edition du 11 Décembre 2024



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11 décembre 1960
64e anniversaire des manifestations pour l’indépendance
11 Décembre 2024

En effet, les Algériens célèbrent, aujourd’hui mercredi, le 64e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960. Une halte commémorative qui vient encore affirmer que l’Algérie est entre de bonnes mains, en préservant le legs des Chouhada et appréciant les sacrifices consentis pour le recouvrement de la souveraineté nationale à leur juste valeur.

Ce à quoi s’attelle le président Tebboune qui ne manque jamais l’occasion de rendre hommage aux hommes et femmes qui, épris de liberté, se sont soulevés pour briser les chaînes et mener le combat libérateur contre l’oppresseur jusqu’à l’indépendance consentant pour cet objectif les plus grands sacrifices. Loin d’être un fait d’une spontanéité, encore moins d’une réductrice improvisation, la manifestation du 11 décembre a été bel et bien conçue et organisée.

Et croire le contraire, c’est faire insulte à la mémoire des chouhada. Pour ceux qui veulent le lire et écouter, l’Algérie a recouvré sa souveraineté nationale grâce à la combinaison de la lutte armée et de l’action politique et au soutien populaire que la Révolution a reçu, malgré toutes les tentatives des colonialistes français et leurs collaborateurs de nier les faits. Les manifestations du 11 décembre 1960 demeurent un symbole de la détermination du peuple à recouvrer sa liberté. Elles furent également une action forte significative et lourde de conséquences du soutien au Front de libération nationale (FLN) et à son aile politique et diplomatique, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).

La manifestation populaire du 11 décembre 1960 est venue en réponse à la visite en Algérie du général De Gaulle, dans une vaine tentative de sauver la thèse de «l’Algérie française», à travers son plan dit de «troisième voie», en somme une indépendance factice dans le cadre de laquelle l’Algérie resterait sous domination française. Cette visite est ressentie comme une vive provocation par les Algériens qui avaient, ce jour-là, répondu au mot d’ordre de grève générale lancé par le FLN.

En effet, les Algériens par dizaines de milliers ont manifesté à Alger et dans d’autres villes du pays, en brandissant l’emblème national, pour signifier leur opposition irréductible à la politique coloniale visant à faire de l’Algérie une partie intégrante de la France. A travers ces manifestations, qui ont démarré dans les quartiers populaires de la capitale, à l’instar de Belouizdad (ex- Belcourt), El Madania (ex-Salembier) et Bab El Oued, le peuple algérien entendait exprimer son attachement indéfectible au Front de libération national (FLN) et à l’Armée de libération nationale (ALN).

Devant l’ampleur de la mobilisation populaire, l’armée coloniale a tiré sur les manifestants, faisant des centaines de victimes. L’impact de ces manifestations a été considérable. D’une part, elles se sont soldées, le 19 décembre 1960, par l’adoption d’une résolution reconnaissant le droit des Algériens à l’autodétermination et à l’indépendance à l’Assemblée générale des Nations unies.

D’autre part, elles marquent l’échec du Plan Challe destiné à détruire les groupes armés, en empêchant les ravitaillements depuis la Tunisie et en larguant du napalm sur les forêts pour tuer les combattants. En deux ans, ces opérations ont décimé la moitié des effectifs de l’Armée de libération nationale. A l’extérieur, la cause algérienne fut portée avec célérité à l’ONU. Le peuple algérien a su attirer sur lui le regard des autres peuples et des dirigeants de plusieurs pays, qui ont soutenu avec ferveur et fermeté sa lutte.


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