Le directeur du développement des infrastructures routières au ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, Ismaïl Rabhi, a révélé que les projets de réseau routier en cours à Alger pour réduire la congestion routière connaissent un avancement notable.
Dans une interview accordée à l’agence «Algérie Presse Service» (APS), Rabhi a indiqué que le programme sectoriel en cours dans la capitale vise à alléger la circulation en élargissant et en entretenant le réseau routier. Il a précisé que plusieurs projets arrivent à leur phase finale et progressent bien.
Rabhi a expliqué que la stratégie du secteur repose sur trois niveaux d’intervention : l’achèvement du réseau routier principal pour mieux répartir la densité de la circulation et offrir plus de choix aux usagers ; l’élimination des points noirs ; et l’élargissement des axes routiers dans les zones à forte densité démographique et les grands pôles urbains. Concernant les projets en cours dans le premier niveau d’intervention, Rabhi a cité la réalisation de la sortie du centre d’enfouissement technique de Hamissi,
ainsi que le contournement de l’implantation de l’État à Zeralda par l’élargissement de la route nationale N°67 et de la route de wilaya N°212. Ce projet, dont l’avancement dépasse 87 %, permettra de relier la route contournant le sud, à Mazafran, à la route nationale N°1 à Tessala El-Merdja, pour atteindre Boufarik (wilaya de Blida). Les travaux sur la route de El Azzem et le carrefour entre les communes de Sahraoui et Bir Khadem, qui relient les routes nationales N°1 et 63, ainsi que l’éventuelle déviation de la ville de Sahraoui, avec l’élargissement de la route de wilaya N°111 à Draria, montrent également des progrès notables. Ces infrastructures relieront les zones est et ouest de la capitale.
Rabhi a également mentionné un autre projet pour soulager la circulation entre les communes d’El-Achour, Draria, Baba Hassen, et Kharissia. La première et deuxième phases de la route de contournement reliant le carrefour de 5 Juillet à Kharissia, sur une distance de 10 km, seront livrées au début de 2025, avec un taux de réalisation de 85%. En ce qui concerne la doublement de la route de wilaya N°111 reliant Chéraga à Ain Benian (7,4 km), le projet est quasiment terminé avec un taux d’avancement de 93 %, et devrait être livré d’ici la fin de l’année.
Rabhi a également abordé les projets au second niveau, qui concernent principalement la gestion des points noirs. Il a indiqué que plusieurs projets importants étaient en cours, notamment la construction des accès à la gare routière polyvalente de Bir Mourad Raïs, et l’extension des tunnels existants au carrefour de la route nationale N°1 et du contournement sud, prévue pour être achevée d’ici la fin du mois. Parmi les projets proposés pour l’inscription budgétaire, Rabhi a évoqué la construction d’un tunnel à l’intersection des routes nationales N°8 et N°61 et de la route de wilaya N°59 à la commune de Khalitous, ce qui facilitera la gestion des flux de circulation dans cette zone.
Concernant le troisième niveau d’intervention, qui vise à élargir les axes dans les centres urbains, Rabhi a mentionné la création d’accès pour les zones touristiques de Palm Beach et Sidi Fredj, particulièrement sous pression pendant la saison estivale. Ce projet, dont le taux de progression est de 85 %, devrait être achevé au premier trimestre de 2025. Rabhi a également abordé le projet de nouvelle route côtière reliant Oued El-Harrach à Tamentfoust, passant par Bordj El-Kiffan, sur une distance de 14,5 km. Ce projet vise à aménager et valoriser le front de mer de la capitale, en réduisant considérablement la pression sur la route nationale N°24.