Le continent africain, qui compte près d’un milliard d’habitants, demeure en 2014 l’un des plus importants marchés de la téléphonie mobile dans le monde avec 835 millions d’abonnements recensés depuis janvier, révèle une étude sur la mobilité dans le monde.
Cette nouvelle version du rapport sur le marché mondial de la téléphonie mobile, diffusée la semaine dernière, souligne que l’Afrique est au troisième rang après la région Asie-Pacifique et la Chine en termes d’abonnements au haut débit mobile.
Sur un total de 6,8 milliards d’abonnés dans le monde au premier trimestre 2014, l’Afrique compte 835 millions, derrière l’Asie-Pacifique et la Chine avec respectivement 1, 3 milliard et 1,2 milliard d’abonnements, précise encore le dernier rapport sur la mobilité réalisé par le groupe suédois Ericsson, leader mondial des équipements de réseaux de téléphonie mobile. Pour ce qui est des nouveaux abonnements, avec ses 26 millions de nouvelles souscriptions au réseau depuis le début de l’année, l’Afrique seconde l’Inde qui en compte 28 millions sur un total de 120 millions au niveau mondial. S’agissant du taux de pénétration de la mobilité sur le continent,
il a atteint 73 % sur un taux global de 93 % pour l’ensemble des pays, précise encore l’étude. Dans ses prévisions, le rapport s’attend à une croissance de 60 % des abonnements au réseau entre 2013 et 2019, sur un total qui sera passé de 6,7 milliards à 9,2 milliards durant la même période. Déjà en 2013, le marché au Moyen-Orient et en Afrique a été dominée par la progression des abonnements aux technologies GSM et EDGE, qui représentent environ 85 % des abonnements mobiles dans la région.
L’ensemble des abonnements mobiles passeront de 1,2 milliard en 2013 pour 1,9 milliard en 2019 porté cette fois par la technologies WCDMA/ HSPA qui dominera avec 65% du total des abonnements mobiles. Toutefois, seuls les abonnements aux technologies GSM / EDGE seront toujours importants en Afrique sub-saharienne jusqu’en 2018, en raison du grand nombre des utilisateurs à faible revenu et du faible coût des téléphones compatibles avec la 2G.
Aujourd’hui, LTE ou 4G est en cours de déploiement dans toutes les régions du monde, souligne Ericsson qui ajoute que les abonnements pour cette technologie devrait atteindre 2,6 milliards en 2019, soit environ 30% du total des abonnements mobiles.
Les smartphones, principal outil de croissance du trafic de data. Selon cette étude, le total des souscriptions de smartphones ont atteint 1,9 milliard de dollars en 2013 et devraient croître de 5,6 milliards en 2019, une hausse due essentiellement à l’augmentation notable des abonnements en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique où les utilisateurs sont à revenus moyen et à la large disponibilité des smartphones de gammes de prix modérés.
Aujourd’hui, la majorité des abonnements de téléphonie mobile - autour 4,5 milliards - sont encore pour les téléphones de base, mais il est prévu que le chiffre global des abonnement via smartphones dépasse ceux des téléphones de base d’ici 2016. Au plan régional les différences seront importants, car en 2019, le nombre des utilisateurs de smartphones en Europe tourne autour de 765 millions - dépassant le nombre de la population totale, alors que 50% seulement des abonnements combinés au Moyen-Orient et en Afrique seront des smartphones.
Dans ce cadre, le trafic de data à travers les smartphones dans les régions Europe du centre et Afrique-Moyen orient devrait être multiplié par 11 contre 12 pour l’Asie, durant la période allant de 2018 à 2019. Il est à rappeler que l’objectif du rapport est de partager une analyse basée sur des mesures en profondeur du volume de trafic de données, des prévisions internes et d’autres études pertinentes relatives à l’utilisation de la "data" et des tendances du marché.
Ces mesures mettent en exergue un nombre important de grandes problématiques mondiales comme l’urbanisation, le changement climatique et la pauvreté qui pourraient bénéficier de solutions apportées par le très haut débit.