Bachar Al Assad n’est plus le président de la Syrie. Faisant face à une puissante opposition armée, qui s’est emparé hier de la capitale Damas, le désormais ex président a, dans la foulée, fui le pays vers une destination qui reste inconnue au moment où nous mettons sous presse mettant ainsi fin à plus de cinquante ans de règne de sa famille.
C’est une nouvelle ère politique qui s’ouvre dans ce pays arabe avec, bien évidemment, moult quartions qui restent inconnues pour le moment. Les événements se sont précités grandement en Syrie durant ces dix derniers jours au point de surprendre beaucoup d’observateurs et d’analystes. Tout a en effet commencé le jeudi 28 novembre lorsque les opposants armés, jusque là cantonnés à l’extréme nord ouest du pays, et principalement dans la ville d’Idleb, ont lancé une fulgurant offensive militaire contre les troupes du régime d’Al Asad.
Le succès a été immédiat puisque jour après jour et avec une extrême rapidité, des villes syriennes sont tombées les une après les autres. Après la région d’Idleb les insurgés ont pris d’assaut la deuxième plus grande ville du pays, Alep. Cette dernière considérée comme le poumon économique de la Syrie est vite tombée entre les mains de l‘opposition armée. Une opposition armée, emmenée par Haiiat Tahrir Echam, qui est considérée comme la plus grande faction de l’ opposition, mais qui comprend aussi d’autres groupes armées.
Cette opposition qui a cette fois-ci tiré les leçons du passé puisque elle a resserré ses rangs en crénant notamment un commandement unifiée a alors réussi à submerger les troupes armées du président Bachar Al Assad. Des troupes qui, selon de nombreux observateurs, se sont complètement désagrégés sans doute, peut être, surpris notamment par l‘ampleur de la puissance de l‘offensive de l’opposition. Une offensive qui est dès lors allée de succès en succès puisque en quelques jours seulement des villes et des villages sont vite tombés sous sa domination. Ainsi après Alep, Hama, Homs et Deraa, pour ne citer que les grandes cités, hier est arrivé le tour de la capitale Damas, laquelle a été investie sans aucune opposition armée.
Entre temps le président Al Assad est introuvable puisque, selon les premières informations il aurait quitté précipitamment le pays. Une information confirmée hier par le ministère russe des Affaires étrangères. Selon ce dernier, le président syrien a quitté le pays suite à des négociations avec de nombreux protagonistes de ce conflit armé. La Russie n’a pas donné plus de précisions, notamment sur la destination du président syrien. Al -Assad a quitté la Syrie via l’aéroport de Damas, avant le retrait des membres des forces armées et de sécurité du site, a indiqué à l’AFP le directeur de l‘Observatoire syrien des droits de l‘Homme (’OSDH), Rami Abdel Rahmane.
En tout cas dans dans un communiqué, l’opposition qui s’est emparée du pouvoir a assuré que dans «la nouvelle Syrie», «la justice prévaut et le droit est établi». Elle évoque une coexistence pacifique «où chaque Syrien est honoré et sa dignité protégée». De son côté le Premier ministre, Mohammad Ghazi al-Jalali, s’est dit prêt à coopérer avec «tout leadership que choisira le peuple syrien». Les forces de l‘opposition ont déclaré être en contact avec lui et ont interdit aux «forces militaires de s’approcher des institutions publiques».
Ainsi donc le rideau est tombé sur le règne de la famille Al Assad sur la Syrie ? Un règne entamé en 1970 par le père de Bachar Al Assad , à savoir Hafez Al Assad , qui a pris alors le pouvoir suite à un coup d’Etat. Il est alors resté au pouvoir jusqu’à sa mort en 2000 et c’est son fils qui a pris le relais du pouvoir et ce jusqu’à sa chute..