La Libye peine à retrouver le chemin de la paix et de la stabilité. Près de 13 ans après la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, le pays s’enfonce dans l’instabilité, avec le risque accru de la reprise des affrontements armés entre les deux camps qui se disputent le pouvoir.

Une perspective qui inquiète son voisin l’Algérie. Ce lundi, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a reçu à Alger Stéphanie Koury, la représentante spéciale adjointe pour les affaires politiques à la Mission d’appui des Nations Unies en Libye. Lors de cette rencontre, Ahmed Attaf a réitéré l’appui de l’Algérie aux efforts de l’ONU pour trouver une solution à la crise = libyenne et a pointé du doigt l’ingérence étrangère comme étant le principal obstacle à une solution politique en Libye. « La longue période de la crise libyenne est entièrement liée à l’augmentation et à la complexité des ingérences étrangères dans les affaires de ce pays », a soutenu le chef de la diplomatie algérienne devant la Représentante de l’ONU. La Libye est divisée en deux camps : celui de l’Est du pays où règne le maréchal Haftar avec le soutien de l’Egypte et des Émirats arabes unis. Et le camp de l’ouest libyen où siège le gouvernement reconnu par l’ONU et qui bénéficie notamment

du soutien militaire de la Turquie. L’Algérie fixe quatre grandes priorités « Par conséquent, la clé pour résoudre cette crise réside principalement dans le départ et la fin de ces ingérences, sous toutes ses formes, politiques, militaires et sécuritaires », a expliqué Ahmed Attaf qui aréitéré l’appel de l’Algérie à « toutes les parties étrangères de partir de la Libye » et de « mettre un terme aux politiques, pratiques et actions qui alimentent la division et élargissent le fossé entre les peuples d’une seule patrie ». Ensuite, Ahmed Attaf a fixé quatre « grandes priorités » sur lesquelles l’Algérie estime qu’il faut se concentrer dans la période actuelle. • Éviter de faire du processus électoral en Libye une « fin en soi ». L’objectif reste « plus global et plus large ». Le succès de ce processus, aussi important soit-il, dépend du progrès réalisé dans la préparation, qui doit être menée de la manière la plus optimale, selon Attaf. • L’importance de maintenir l’accord de cessez-le-feu en vigueur en Libye et de travailler à le fixer. Cet accord, est sans aucun doute, l’acquis le plus important obtenu ces dernières années, et c’est pour cela qu’il faut multiplier les efforts pour le préserver et activer tous ses points afin d’éviter tout enlisement aux conséquences imprévisibles, a ajouté Ahmed Attaf.