Le baril du Brent s’échangeait hier 17 février à un niveau qu’il n’a pas atteint depuis plus d’un an. Les prix du Brent soutenus par un environnement favorable et des perturbations de l’offre américaine du fait d’une vague de froid historique dans le pays.
Ce matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 1,06 % à Londres par rapport à la clôture de mardi, à 64,02 dollars, peu après avoir atteint 64,06 dollars, un prix plus vu depuis le 22 janvier 2020. Le baril américain de WTI pour le mois de mars avançait dans le même temps de 0,85 % à 60,56 dollars, après avoir franchi le seuil de 60 dollars lundi, pour la première fois en un an et une semaine après le Brent. "Les conditions météorologiques extrêmes aux États-Unis restent au centre de l’attention des marchés du brut", ont souligné les analystes. Une vague de froid frappe en ce moment le pays - le thermomètre étant tombé mardi jusqu’à moins 12 degrés Celsius à Austin, la capitale du Texas - et perturbe la production d’or noir du fait de la mise à l’arrêt de certains puits, de coupures de courant et de perturbation des transports.
Cette situation "augmente la demande d’énergie et dans le même temps perturbe l’approvisionnement dans les principales régions productrices", a expliqué l’abalyste Stephen Innes, un cocktail parfait pour entraîner la hausse des cours. Cet événement ajoute à l’environnement haussier des cours de brut, en convalescence depuis l’annonce des premiers vaccins contre le Covid-19 début novembre et qui ont accéléré depuis le début d’année notamment grâce au maintien du contrôle de la production par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l’Opep+. "L’attention se portera bientôt sur la réunion de l’Opep+ qui aura lieu début mars. Il faudra que le groupe continue à présenter un front uni et discipliné", a conclu M. Innes.