Une fois de plus le Makhzen est sorti les mains vides, malgré un déploiement tous azimuts de ses diplomates. En effet le Maroc n’a pu obtenir ce qu’il cherchait lors d’une conférence de l’Organisation des nations unies (Onu) portant sur les questions de décolonisation.
Les recommandations de la semaine annuelle du Comité des 24 de l’Onu chargé des questions de décolonisation, sont aux antipodes des thèses défendues par le Maroc puisque, une fois encore, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui a été réitéré avec force. En battant en brèche les thèses marocaines qui voudraient consacrer la seule solution de l’autonomie de ce territoire dans le cadre de sa souveraineté, l’organisation onusienne,
à travers ce Comité des 24, nargue le Makhzen et sa diplomatie qui s’est pourtant déployée avec force lors de ce séminaire. Selon les recommandations de cette conférence annuelle, les pays participant ont mis en avant la doctrine de l’Onu consacrant le droit des peuples à l’autodétermination et ce conformément aux résolutions 1514 et 1541. Le rapport a aussi repris toutes les résolutions de l’Assemblée générale de l’Onu et de son Conseil de sécurité, ainsi que les fermes engagements du secrétaire général de l’Onu et de son envoyé personnel au Sahara occidental pour trouver une solution juste à cette question de décolonisation. Le rapport portant recommandation n’a pas, non plus, omis d’appeler les deux parties en conflit, à savoir le Maroc et le Front Polisario, de poursuivre les négociation sans conditions préalables. La teneur de ces recommandations constitue, à coup sûr, un nouveau camouflet pour la diplomatie marocaine tant cette dernière s’est employée à faire passer les thèses marocaines en usant, comme de coutume, de subterfuges et de manoeuvres. Son fantasque ambassadeur à l’Onu, Omar Hilale, a beau essayer d’amadouer et de duper les délégués à cette conférence, il n’a pas réussi à obtenir un résultat satisfaisant comme l’attestent les recommandations.
Et, comme à son habitude, il s’en est pris au représentant algérien à l’Onu, l’ambassadeur Nadir Larbaoui en voulant faire accroire aux délégués que son pays est en conflit avec l’Algérie dans cette question de décolonisation. Peine perdue puisque, comme cela a été d’ailleurs rappelé par Nadir Larbaoui, l’Algérie n’est qu’un pays observateur dans ce conflit qui oppose le Maroc et le Front Polisario. Le diplomate algérien a réitéré en l’occasion l’engagement de son pays à défendre "le droit de tous les peuples à décider pleinement et librement de leur sort". L’Algérie qui n’a eu de cesse d’appeler à l’ouverture de négociations directes entr les deux parties a toutefois regretté, par la voix de l’ambassadeur Arbaoui "l’absence du moindre progrès dans la tenue d’un référendum libre au Sahara occidental, tel que stipulé dans la résolution 1514 des Nations unies sur la décolonisation