En froid depuis un bail, le Conseil national autonome des professeurs de l’éducationsecondaire et technique du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), semble vouloir enterrer la hache de guerre avec la tutelle. En effet, les deux protagonistes, en l’occurrence le ministère de l’éducation et le Cnapeste,
ont décidé de revenir à la raison en "enterrant la hache de guerre", et ce, en prônant la voie du dialogue. Bonne nouvelle pour l’école algérienne en général et surtout pour les élèves et leurs parents qui ont pris leur mal en patience! L’opération de déminage est lancée. Ils ont même commencé à recoller les morceaux. Sur le fond, les divergences demeurent toujours, mais sur la forme, en revanche, il y a du mieux. Car, le Cnapeste a décidé d’arrêter le boycott de la remise des notes à l’administration et sur la plateforme numérique. Cette décision a été prise suite à la session extraordinaire organisée les 10 et 11 mai derniers à Boumerdès en présence des représentant de 40 wilayas. Selon un communiqué de presse de cette représentation syndicale, cette session a connu "un large débat, une confrontation d’idées avec plusieurs propositions, ainsi qu’une multitude de points de vue". Une manière d’agir, a priori dans l’intérêt des élèves alors que les examens du troisième trimestre approchent à grands pas et pour faire baisser la tension avec le ministère de l’éducation nationale. A noter qu’après avoir reçu récemment les représentants du Cnapeste
pour une séance de dialogue, le ministre de l’éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a instruit ses directeurs exécutifs de commencer à mettre en oeuvre les procédures de levée de la suspension de la prime de rendement scolaire et du soutien pédagogique pour la verser aux enseignants avec le salaire du mois de mai. Dans l’esprit du ministre, il faut prendre en charge les revendications afin d’éviter, au moins, leur aggravation, en application d’ailleurs des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné à maintes reprises l’importance de laisser ouvertes les portes du dialogue avec les partenaires sociaux. En effet, le dialogue profite à tous ! Plutôt que de créer des problèmes, le dialogue social sert de baromètre et peut permettre de désamorcer bien des conflits latents. Pour rappel, le bras de fer entre les deux parties s’était accentué, suite à la sourde oreille de la tutelle, qui, souvent, argue le fait que toutes ces questions dépassent ses prérogatives. Le conflit avait alors rapidement dégénéré avec des échanges de menaces et une campagne d’hostilité féroce sur les réseaux sociaux visant le département de Belabed. La tension avait atteint son paroxysme.