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Edition du 1 Août 2021



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Conflit du barrage de la renaissance
Quelle chance pour la médiation algérienne ?
1 Août 2021

Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, était hier au Caire, la capitale égyptienne.

Un jour auparavant il était au Soudan qu il a rallié directement à partir d’Addis-Abeba la capitale éthiopienne. Le chef de la diplomatie algérienne conduit une mission de bons offices à l’effet de trouver une solution au conflit qui oppose l’Éthiopie au Soudan et a l’Égypte à propos du barrage de la renaissance. Ainsi à peine revenu aux affaires Ramtane Lamamra, qui effectue son retour à la tête de la diplomatie algérienne, va tenter de réconcilier les positions des trois pays sur la problématique que pose ce barrage construit par l’Éthiopie et qui provoque la crise avec l’Égypte et le Soudan. Il est notamment question du remplissage du barrage que rejette le Caire et Khartoum alors qu Addis-Abeba tente vainement de les rassurer sur ses bonnes intentions qui ne sont pas du tout belliqueuses alors que les deux pays n’ont eu de cesse de faire part de leurs grandes inquiétudes relatives aux conséquences du remplissage de ce gigantesque barrage. Ramtane Lamamra a eu hier des entretiens avec son homologue égyptien Sameh Choukri. "Je suis arrivé ce matin à Khartoum pour une visite de travail de deux jours.

Je remercie mon homologue et soeur, Mariam Sadeq al-Mahdi, de son accueil chaleureux et de son hospitalité", a tweeté le chef de la diplomatie algérienne avant-hier vendredi. Ramtane Lamamra a dit attendre "avec impatience la séance de travail" qu’il tiendra avec son homologue soudanaise "ainsi que les rencontres avec les autorités supérieures de la Républiquesoeur du Soudan". Lors de sa visite en Éthiopie Lamamra a notamment rencontré le Premier ministre, Abiy Ahmed. Il a aussi eu d’importantes réunions avec plusieurs responsables de la commission de l’Union africaine ainsi que la représentation des Nations unies auprès de l’Union africaine. Quelle chance de réussite de cette médiation algérienne dans un conflit qui risque de s’embraser a tout moment ? Les opinions différent car si certains accordent une mince chance à la diplomatie algérienne d’autres observateurs sont carrémen sceptiques et prédisent un échec de cette mission de bons offices. Cette médiation algérienne a été, pour rappel, sollicitée par l’Éthiopie ce qui prouve, une fois encore, de la grande crédibilité de l’Algérie sur le plan international. Il est vrai qu’Alger est rompu à cet exercice comme l’attestent les différentes médiations menées par la diplomatie algérienne dans différents conflits. On se souvient de la médiation de l’affaire des otages américains retenus à Téhéran menée a l’époque par le ministre des Affaires étrangères, le regretté Mohamed Sedik Benyahia.

Une affaire qui a trouvé son épilogue grâce à cette médiation, cequi n’a pas manqué de renforcer le crédit de la diplomatie algérienne. Mais l’affaire du barrage de la renaissance est très compliqué. En effet cela fait des années que les trois pays n’arrivent pas à trouver une solution satisfaisantes pour les trois parties. Malgré toutes les médiations aucune solution n’a été trouvée. L’Union africaine et l’Organisation des Nations unies ont tenté vainement d"aboutir à un accord tripartie. Mardi dernier, Addis-Abeba a annoncé avoir achevé le second remplissage tant décrié par l’égypte et le Soudan.nDans un message publié en arabe sur son compte Twitter, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali, a adressé un message à l’Égypte et au Soudan pour les rassurer. "Comme je vous l’avais promis à l’avance, le 9 juillet, l’Éthiopie a rempli son barrage pendant la saison des pluies avec prudence et de manière bénéfique", at- il affirmé. Et d’ajouter, "je tiens à vous assurer une fois de plus que ce remplissage ne lésera aucun de nos pays", mais le Soudan comme l’Égypte sont très loin d être rassurés et considèrent toujours cette action de l’Éthiopie comme belliqueuse puisque menaçant leur sécurité nationale. Pour ces deux deniers pays c’est une question de vie ou de mort.

Par : KAMEL HAMED

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