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Edition du 1 Juillet 2021



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Réticence à la vaccination
Les explications de Dr Bekkat Berkani
1 Juillet 2021

"Si nous nous évertuons à aller conquérir des espaces dans le cosmos, il faut d’abord penser en des sentiments nobles pour préserver et protéger l’espèce humaine de l’extinction", a indiqué hier le docteur Mohamed Bekkat Berkani...

Le docteur Bekkat Berkani faisait allusion à la course économique effrénée des firmes industrielles pharmaceutiques au dépens de la santé d’un pan de citoyens du monde privés, par cause de pauvreté de leur pays, d’accéder au vaccin anti-Covid. L’invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne a, dans ce sillage loué la position du chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, présent au sommet du G20 pour rappeler aux puissants de l’économie mondiale, la noblesse du devoir envers les pauvres du monde "Le MAE, Sabri Boukadoum, a parfaitement raison de mettre l’accent sur cette situation paradoxale – dénoncée par l’OMS même", a souligné le docteur en la matière, relevant "un monopole flagrant et agressif par certains laboratoires détenteurs de la propriété de brevets de vaccins faisant fi de tout esprit humanitaire pour faire chanter des pays qui n’ont pu avoir accès, de par leur pauvreté, au vaccin.

Que le monde est devenu un seul et unique pays, à travers les relations diplomatiques sont de plus en plus rapide, personne n’est à l’abri par conséquent pour le confort de l’humanité il ya une responsabilité réciproque de tous les pays où nous avons tout intérêt à ce que ce type d’affections hautement transmissibles soient prévenues par des actions globales", suggère Dr Bekkat Berkani expliquant que les "détenteurs de laboratoires industriels doivent garantir la disponibilité de ce remède afin de vaincre la pandémie jusqu’au plus petit archipel dans le pacifique". Producteurs ou utilisateurs de vaccin, adjure-t-il, "doivent avoir cette latitude de se procurer le vaccin pour la sécurité de tous, surtout que les pauvres ne peuvent, pour des raisons économiques", se le procurer. Selon l’intervenant, les "relations dans le monde sont devenues très économiques, il est clair que les laboratoires développés font aujourd’hui du profit une arme économique, voire un outil de pression, et par ricochet le monde a changé même pour la santé devenue plus financière". Heureusement, se réjouit-il, que "les pays producteurs commencent à se rendre conscient de ce dilemme et qu’ils affichent, désormais, intérêt et la pensée que l’ensemble de l’humanité soit protégé sans discrimination, allusion faite aux positions des uns et des autres exprimées au sommet du G20 actuellement en cours à Matera en Italie".

Un véritable test pour le monde moderne que nous vivons

On "ne vit pas en autarcie sur cette planète", explique M. Bekkat, et le monde développé doit savoir que la priorité des temps modernes est de prendre en charge l’humanitaire d’abord. "Ils doivent (les puissants du G20, ndlr) savoir que les pays à faibles revenus ont d’autres besoin à y répondre au lieu de courir derrière des vaccins excessivement chers par rapport à leurs bourses respectives".

Si le monde est "réorienté vers l’économie et la finance, il faut savoir que les places financières à travers le monde n’ont jamais été aussi forte que maintenant", atteste-t-il tout en invitant ces puissances à "comprendre que l’infiniment petit qu’est la fraction virale est pour nous faire répprendre notre humilité et étant être humain cette fraction peut menacer le monde. C’est ce qui est le cas, doit-on rappeler", ponctue le pneumologue Bekkat Berkani. Conséquemment, affirme-t-il, il y a "menace sur l’humanité et si on veut préserver l’espèce humaine, il faut que ces laboratoires qui courent après le profit et ne peuvent faire bénéficier les pays dans les faibles continents il y a menace sur l’humanité toute entière". Il faut "insuffler de l’humanisme dans les nations car la crainte d’aujourd’hui, est que nous avons dépassé l’ère pasteurienne", conseille-t-il et de rappeler "quand Pasteur a trouvé contre la rage on ne pensait pas profit". S’exprimant sur la mission du ministère de l’industrie pharmaceutique à l’ère où l’Algérie, paye en temps de crise économique une facture qui frôle les 4 milliards de dollars, l’orateur considère que le ministre chargé de l’Industrie pharmaceutique, Benbahmed (président de l’Ordre des pharmaciens) est nommé à juste titre à ce poste pour "donner une substance et une contenance à cette industrie afin d’assurer une soit disant autonomie en fabricant 5 % de nos besoins en médicament et en vaccin".

Il est "grand temps de garantir son indépendance médicamenteuse ne serait-ce sur le volet des maladies chroniques et le Covid", estime l’orateur. Revenant sur l’épidémie, le membre du Comité scientifique du suivie de la pandémie covid rappelle, à bon entendeur, qu’il faut impérativement comprendre que l’arme destructrice du coronavirus est la vaccination. "Sur ce registre, nous avançons à petits pas", déplore l’invité de la rédaction tout en regrettant les réticences citoyennes à ne pas se faire vacciner et d’exclure l’idée qu’"il n’y a pas de mauvais ou de bon vaccin. Sur ce, Il y a déficit dans la communication", constate-t-il.

Par : CHAHINE ASTOUATI

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