Premier chef de parti à être reçu par le président de la République, depuis son retour d’Allemagne vendredi passé, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, a retenu de sa rencontre avec Abdelmadjid Tebboune, ainsi que celles d’ailleurs tenues avec les différentes formations politiques, "une réelle volonté de donner un nouveau souffle au travail politique en Algérie" a-t-il souligné, hier, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale.

"Le président de la République, immédiatement après son retour de traitement, a commencé à travailler sérieusement, d’autant plus qu’il y a un grand nombre d’événements qui attendent les Algériens", ajoutera-t-il, en substance. Sur la perspective des législatives anticipées, il a insisté à dire que "la classe politiqueattend le lancement de la loi électorale pour enfin connaître les règles du jeu politique, afin que tous les partis soient assurés que cette loi assurera la transparence et l’intégrité du processus électoral", estimant que ces institutions n’ont "aucune crédibilité et aucune légitimité, nous devons donc nous diriger vers la formation d’institutions propres qui ont une légitimité".

Mettant en avant la feuille de route tracée par le Président Tebboune, Sofiane Djilali y entrevoit "une porte ouverte à l’écoute des partis d’opposition afin d’opérer le changement exigé par les Algériens", jugeant de ce fait "nécessaire de changer les institutions élues qui représentent encore l’ancien régime". Enfin, et annonce non de moindre importance, le chef de Jil Jadid, a affirmé que le président de la République a laissé "entrevoir la date du mois de juin, pour la tenue des législatives anticipées". Il conclura, nourrissant l’espoir que l’État dirigé par Abdelmadjid Tebboune "réunisse les Algériens en prêtant attention aux détenus d’opinion et que le Président prenne des mesures fortes à l’occasion du deuxième anniversaire du mouvement populaire pour redonner confiance aux algériens".