Le Midi Libre - evénement - Toufik, Tartag, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune innocentés
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Edition du 3 Janvier 2021



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Tribunal militaire de Blida
Toufik, Tartag, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune innocentés
3 Janvier 2021

Les deux anciens chefs des services de renseignements, les généraux Mohamed Mediène, dit Toufik, et Athmane Tartag, dit Bachir, ainsi que Saïd Bouteflika, le frère du président déchu, et Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, sont désormais libres.

Ils ont, en effet été innocentés, hier, par le tribunal militaire de Blida de toutes les charges qui pesaient sur eux et pour lesquelles ils ont été condamnés par la même juridiction auparavant à de très lourdes peines. Hier était la troisièm fois que ces désormais innocents passaient devant le tribunal militaire et ce, après le premier procès et le procès en appel. Durant ce dernier procès, qui s’est tenu au mois de février de l’année 2020, Louisa Hanoune a été, pour rappel, acquittée et a, donc, retrouvé sa liberté puisque le tribunal a annulé les charges de complot contre l’Etat pour lesquels elle était, au même titre que les autres, poursuivie.

Le tribunal militaire a, par contre, confirmé ces mêmes charges contre les généraux Toufik et Tartag ainsi que Saïd Bouteflika. Le procès d’hier est intervenu suite à la décision de la Cour suprême qui a ordonné la tenue d’un nouveau procès. La plus haute juridiction du pays a répondu favorablement au pourvoi en cassation introduit par les quatre personnalités auprès de la Cour suprême. Tartag, Toufik, Louisa Hanoune et Saïd Bouteflika ont, pour rappel, fait appel de leur condamnation prononcée par la cour d’appel près le tribunal militaire de Blida au mois de février 2020. La Cour suprême a pris une autre importante décision qui était, en vérité, inéluctable.

Le nouveau procès aura lieu devant une autre juridiction, autrement, donc, avec une nouvelle composante et c’est ce qui s’est passé hier. Pour revenir aux faits, rappelons que les quartes ont été arrêtés au début du mois de mai de l’année 2019 alors que l’Algérie traverse une période politique trouble. Mais ce n’est qu’un peu plus de quatre mois après, soit en septembre, que les quatre sont passés devant le tribunal militaire de Blida. Ce dernier leur a infligé de lourdes peines. Ils ont, en effet, été condamnés à 15 ans de prison chacun. Ils étaient accusés de « complot contre l’autorité de l’armée et de l’Etat ». Lors du procès en appel devant la cour militaire de Blida, qui s’est tenu au mois de février dernier, les peines ont été confirmées pour Saïd Buteflika, Mohamed Mediène et Athman Tartag. Ces deux derniers ont eu à diriger les services de sécurité durant de longues années.

Notamment le général Toufik qui est resté à la tête du DRS presque 25 ans avant de laisser le flambeau justement au général Tartag en 2015. Lors du procès en appel, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a bénéficié d’une réduction de peine, ramenée à trois ans de prison dont neuf mois fermes. Elle a, ainsi, été remise en liberté le 10 février après avoir purgé sa peine. Lors de ce procès en appel, le procureur avait requis vingt ans de prison contre Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag. Ce dernier, contrairement aux trois autres accusés, s’est toujours muré dans le silence, refusant même d’assister au procès.

Lui qui n’a jamais assisté à la fameuse réunion qui a été à l’origine des poursuites judiciaires. Bachir Tartag s’est borné à organiser cette réunion qui a eu lieu vers la fin du mois de mars 2019 et au cours de laquelle les trois accusés ont indiqué avoir surtout discuté du sort du pays etdes perspectives pour transcender la grave crise politique que traversait le pays. Mais à l’époque, le chef d’état major de l’ANP, le défunt Ahmed Gaïd Salah, ne l’entendait pas de cette oreille. D’où les lourdes accusations qui pesaient sur la tête des « conjurés » et les lourdes peines d’emprisonnement qui s’en sont suivies. Notons que lors de cette même affaire, le général Khaled Nezzar, son fils Lotfi ainsi que Farid Belhamdine ont été condamnés à de lourdes peines eux aussi. Nezzar, qui était en fuite à l’étranger, est entré le 11 décembre dernier et a vidé son mand t d’arrêt international.

Par : KAMAL HAMED

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