Le gouvernement d’Abdelaziz Djerad a opté pour la stratégie de casser les prix des produitsalimentaires afin de combattre la spéculation. La flambée constatée ces dernières semaines touche à la volaille, aux fruits et légumes et plusieurs autres produits de consommation courante.

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, dans une déclaration publique a en effet souligné que "le gouvernement a pris la décision de casser les prix suite au constat d’augmentation touchant principalement les produits d’alimentation générale". Le ministre a en effet instruit les différents institutions de son département de "procéder à faire baisser les prix de la volaille, des fruits et légumes en premier lieu". Pour ce faire, l’Office national de l’élevage de la volaille va inonder le marché avec 48.000 tonnes de poulet frais prêt à la consommation dans les prochains jours en tablant à réduire les prix de moitié au niveau de tous les points de vente. "Il n’est pas question de laisser la spéculation et l’anarchie des prix imposer son diktat" s’insurge le ministre qui a révélé que le Premier ministre est ferme sur cette question.

Les fruits et légumes sont également concernés puisqu’une première action est enregistrée au niveau de la vente de dattes avec des prix qui oscillent entre 250 et 350 DA le kilo alors qu’auparavant ce précieux fruit dépassait les 700 DA. Idem pour certains produits maraîchers qui voient leur prix dépasser le seuil du marché. Les marchés de gros sont priés d’afficher la mercuriale du jour sur tous les produits avant leur écoulement dans les marchés de détail. Le ministre du Commerce a affirmé que "tous ces marchés doivent afficher les prix avant qu’il y ait vente aux détaillants afin de maîtriser quels ont les responsables de l’augmentation anarchique des tarifs". Il cite l’exemple édifiant de l’ail qui a frôlé les 1.000 DA le kilo et de surcroît ce produit était importé. Aujourd’hui, les données sont inversées puisque le même produit observe un léger rebond de la production nationale et son prix est revu à la baisse depuis quelques jours. Mieux,

’Algérie compte même l’exporter dans un proche avenir. Quant à certains articles de l’alimentation générale, il a été remarqué que certains producteurs ont procédé à un renchérissement de leurs prix sans prendre en compte les indices de consommation. C’est le cas des pâtes alimentaires, piments et tomates en conserve, confitures et produits laitiers. Pour Kamel Rezig "les producteurs ont le droit de défendre leurs marges mais doivent tenir compte des attentes des consommateurs sur l’équilibre". Là également, le gouvernement sera regardant sur la matière où des réunions seront programmées avec lesprincipaux producteurs pour voir de plus près l’application de la nouvelle stratégie