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Edition du 14 Octobre 2020



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Lutte antiterrorisme
Washington considère l’Algérie comme "partenaire fiable"
14 Octobre 2020

Les États-Unis, dont la feuille de route "sera axée sur une politique active en Afrique", considèrent l’Algérie comme "un partenaire stratégique fiable et fort" dans la lutte contre le terrorisme sur le continent et dans le règlement de ce qui est dénommé "conflits de faible intensité."

C’ est ce qu’estime Arslan Chikhaoui, spécialiste des questions géostratégiques. Dans une contribution publiée hier dans un quotidien francophone, Arslan Chikhaoui, relève que Washington considère l’Algérie en tant que "partenaire fiable et fort qui peut jouer un rôle important comme élément de stabilité et de paix dans toute la région sahélo-saharienne ainsi qu’en Méditerranée". Il souligne que les dernières déclarations à Alger des chefs du Pentagone et d’Africom, Mark Esper et Stephen Townsend confirment ce statut de "partenaire fiable en raison de l’engagement indéfectible (de l’Algérie) dans la lutte contre les organisations extrémistes violentes et ses efforts dédiés à la stabilisation de la région Maghreb-Sahel par des processus de dialogue et de réconciliation politiques inclusifs (cas de la Libye et du Mali)".

Pour autant, l’Algérie demeure "attachée à ses principes doctrinaux fondamentaux de non-ingérence et non-interventionnisme" et au soutien des causes justes, tient à relever Arslan Chikhaoui, également président exécutif du Centre de consultance et d’études, Nord-Sud ventures. Il rappelle, à ce titre, que les "discussions qu’ont eu les deux responsables militaires américains avec les hautes autorités algériennes étaient centrées sur la coopération militaire bilatérale et aussi sur les questions liées à la sécurité en Afrique du Nord, au Sahel et en Méditerranée". La stabilité régionale et la nécessité d’affaiblir l’influence des organisations extrémistes violentes, telles que Aqmi, Boko Haram, Al-Shabab et Daech, "ont constitué les principaux thèmes évoqués au cours des ces entretiens", selon l’expert. M. Chikhaoui, explique que les États- Unis souhaitent

"passer par Alger pour lutter contre le terrorisme sur le continent et contribuer au règlement de ce qui est dénommé - conflits de faible intensité (Low Intensity Conflicts). Il en ressort aussi des récentes déclarations des hauts responsables militaires américains que les États-Unis n’envisagent pas de quitter l’Afrique et qu’ils demeurent impliqués". Et c’est ainsi que l’Administration américaine considère que le maintien des forces opérationnelles sur le continent africain est nécessaire du fait que, "la menace terroriste en Afrique persiste et s’accroît même dans certaines régions", précise-t-il.

C’est dans ce sens également que le programme d’Africom vise à "accompagner les pays de la zone sahélo-saharienne à combattre l’idéologie extrémiste et terroriste à travers le partage de l’information militaire, l’interopérabilité des systèmes de communication, l’organisation d’exercices multinationaux conjoints et combinés, le soutien logistique et enfin la formation", détaille l’analyste. Actuellement environ 6.000 militaires américains sont déployés en Afrique dont 7,5 % en Afrique de l’Ouest où ils soutiennent, notamment, les actions antiterroristes de la France au Sahel. Par ailleurs, Arslan Chikhaoui estime dans cette analyse, que "l’intérêt des Etats-Unis pour l’Afrique augmente au fur et à mesure que l’Europe abandonne sa - chasse gardée -, mais surtout pour contenir la propension de la Chine, laquelle a opté pour un "Smart Power", combinant ainsi la diplomatie économique et commerciale et la diplomatie scientifique et sanitaire. "Il y a lieu de considérer que dans la vision géoéconomique américaine future, l’Europe et le Japon sont rivaux et la Chine un concurrent au sens le plus large du terme.

Les priorités géostratégiques des États- Unis d’Amérique en Afrique sont d’abord de s’assurer une possibilité de projeter leurpuissance dans tous ses recoins, et de ce fait disposer de bases", explique-t-il dans le même contexte. Donc, l’attention sera portée sur les quelques pays africains sous couvert d’une coopération globale - Win-Win - et dont le poids se fait ressentir en matière de production de pétrole, de gaz, de minerais, de terres rares, de lignes de communication maritime et d’exportation d’équipements militaires. Désormais, la feuille de route des États- Unis "sera axée sur une politique active en Afrique". Et le futur Président américain, qu’il soit républicain ou démocrate, s’attellera à "reconquérir la place de premier plan de partenaire commercial que la Chine a détrôné depuis plus de cinq ans sur le continent", conclut M. Chikhaoui

Par : LAKHDARI BRAHIM

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