Air Algérie, à l’instar de toutes les compagnies de transport aérien du monde est violemment percutée par la pandémie sanitaire du fait de la baisse drastique d’activité depuis deux mois, qui a cloué les avons ausol. Cette baisse d’activité, notamment sur les lignes en direction de la France, a des répercussions catastrophiques sur les revenus d’Air Algérie, qui viennent se greffer à un déficit budgétaire structurel et menace la survie de l’entreprise.

La direction générale a tenu plusieurs réunions avec les partenaires syndicaux pour dégager des solutions, mais force est de constater qu’elles n’ont pas l’air d’avoir abouti, au vu du dernier communiqué dusyndicat des pilote de ligne qui refuse deparler de baisse des salaires. "La direction générale d’Air Algérie a organisé le 14 mai 2020 une réunion secrète avec quelques partenaires sociaux, déclenchéepar téléphone et sans invitation officielle", comme par relever le syndicat dansun communiqué rendu public vendredi.

"Essentiellement, la Direction générale n’a trouvé de solution que de réduire de 50 % les salaires de reliquat des congés (congésrefusés pendant des années, à cause de la tension de travail), bafouant ainsi une annonce , mercredi, du porte-parole de la présidence de la République qui rassure lestravailleurs de ne pas toucher les salaires",ajoute le communiqué. Et le syndicat d’exprimer son refus catégorique quant la solution préconisée par la direction, à savoir ne "pas négocier une réduction des salaires sous aucune forme". "Nos salaires ne sont pas fixes comme lesautres compagnies et sont majoritairement tributaires des heures de vol réalisées.

De ce fait le protocole salarial dont noussommes signataires a déjà pris en compte le cas de baisse d’activité qui se répercute systématiquement par une diminution conséquente des salaires", clarifie le partenaire syndical. "Toute négociation concernantles salaires n’est qu’une provocation ayant pour but de semer la confusion et de détourner l’attention sur le vrais chantiers entamer", estime le syndicat pour qui de "vraies solutions managériales existent afin de sauver notre chère compagnie, autre que la réduction des salaires pendant cette conjoncture spéciale de pandémie, le mois sacré de Ramadhan et l’approche de l’Aïd nos responsables inquiètent les travailleurs et créent la panique et ne trouvent comme solution que de toucher à nos poches".