Constantine a vécu, samedi soir, une nuit de joie immense et d’allégresse, après la consécration des Sanafirs en championnat.

ContenuLa victoire contre l’USM Blida était largement suffisante pourengendrer des scènes de liesse etd’engouement populaire. C’estqu’après 21 ans d’attente, lesSanafirs viennent de décrocher, hautla main, un deuxième titre de champion.Si des centaines d’inconditionnelsont tenu à rallier la ville desRoses pour soutenir leur équipe et vivre des moments fabuleux sur place, ils étaient bien des milliers defans constantinois à sortir dans les rues pour saluer dans la ferveur ce exploit de leur club.

Un deuxième titre de championd’Algérie tant attendu par toute larégion est enfin là. La ville des Pontssuspendus a dû effectuer une longuetraversée du désert pour renouer ànouveau avec la joie du succès grâceà cet exploit mérité du Club sportif constantinois. Il a fallu attendre lasaison 2017-2018 pour voir cette formationdominer la compétition et sefaire un chemin royal pour le sacrefinal.Une consécration qui permettra àcette équipe de retrouver surtoutl’ambiance africaine, en participant,l’année prochaine, à la plus prestigieuse des compétitions continentales, à savoir la Ligue des champions.Réduite à lutter uniquementpour son maintien parmi l’élite pendant années, cette équipe dirigée par le manager général Tarek Arama a su comment renverser la vapeur.

"On mérite amplement cette consécration. C’est le fruit d’un travail de longue haleine entamé depuis plusieurs mois. Nous avons parcouru un chemin de champion en occupant le fauteuil de leader depuis le début de cet exercice", a-t-il indiqué. Le club a remporté 16 victoires, 8 matchs nuls contre 5 défaites seulement. Des résultats qui donnent un total de 56 points, en attendant l’ultimejournée, prévue le week-endcontre le Paradou AC.

Amrani, l’artisan du chef-d’oeuvre

L’un des grands artisans de cette consécration a pour nom Abdelkader Amrani. Le technicien a bénéficié de la confiance de la direction, à sa tête le manager général Tarek Arama, malgré une saison ratée, l’année passée.Arrivé en décembre 2016 ducôté de l’Antique Cirta, soit aumilieu de l’exercice précédent, l’entraîneurde 56 ans a réussi à sauver l’équipe de la relégation avant de construire par la suite une équipe concurrente. Une équipe forte surtous les plans et capable de bousculerla hiérarchie. Chose promise, chose due, le club termine champion d’Algérie.

La confiance placée en Amrani par les dirigeants du CSC, à leur tête TarekArama, a porté ses fruits. Trois fois vainqueur de la Coupe d’Algérie avec le WA Tlemcen (1998), l’ASO Chlef (2005) et le MO Béjaïa (2015), le technicien local qui a roulé sa bosse un peu partout en Algérie goûte enfin à la saveur du titre de champion. "La consécration ne constitue pas une surprise pour moi.Tous les ingrédients étaient réunis pour atteindre un tel objectif.

Les dirigeants, supporters, joueurs, staff technique et médical et beaucoup d’autres personnes ont contribué à ce succés", a indiqué Amrani. Ce dernier confirme qu’il ne s’est pas encore fixé sur son avenir. "Mon avenir, je ne suis pas pressé. Nous avons encore un dernier match à jouer àdomicile. On fera tout pour terminer sur une bonne note, en présence de nos supporters", a-t-il dit.Désormais, le club phare des Pontssuspendus aura l’honneur de défendreles couleurs nationales lors de la prochaine édition de la Ligue des champions d’Afrique. Ayant dominéle championnat de bout en bout, lesClubistes peuvent également aller le plus loin possible dans cette compétition africaine.