Fire remet au goût du jour l’euro disco d’Abba. Mais, si le groupe canadien n’a pas perdu son sens du groove, celui du grandiose. Arcade Fire semble avoir fait de la célèbre phrase de Lampedusa (Le Guépard) son credo: "Il faut que tout change pour que rien ne change.
" Achaque disque, le groupe canadienrebat les cartes sans perdre son identité.Une recombinaison de sonADN qui trouve cependant ses limitesavec Everything Now.ur ce cinquième album, la troupe deWin Butler et de Régine Chassagneremet au goût du jour l’euro discod’Abba (Everything Now, Put YourMoney On Me). Faut-il voir là latouche du coproducteur Thomas Bangalter, la moitié de Daft Punk?Si Arcade Fire n’a pas perdu son sens du groove (Signs of Life, Good GodDamn), par contre il a perdu celui dugrandiose.
La veine lyrique et le caractèrechoral des chansons des Montréalais ressuscitent en partie letemps de We Don’t Desserve Love,qui débute comme un titre de countryonirique de Neil Young avant dedégouliner dans la guimauve.Autres déceptions, les tentatives dubet ska (Peter Pan, Chemistry), lerock pied au plancher d’InfiniteContent, la pop éthérée d’Electric Blue. On préfère, de loin, l’incisifCreature Comfort et ses parolesaiguisées sur les dérives de notre société narcissique.