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Jeux vidéo
Les éditeurs misent sur les réseaux sociaux
17 Juillet 2011

Les jeux vidéo sur les réseaux sociaux attirent de plus en plus les éditeurs «traditionnels». Le numéro deux mondial du secteur, l’américain Electronic Arts (EA), a ainsi acquis au prix fort, mardi 12 juillet, l’éditeur de jeux PopCap pour une somme comprise entre 750 millions et 1,3 milliard de dollars (528 à 915 millions d’euros). EA paiera environ 650 millions de dollars en espèces et 100 millions de dollars en titres pour le concepteur des jeux de puzzle Bejeweled ou Zuma et celui de stratégie Plantes contre Zombies. EA pourrait débourser 550 millions de dollars supplémentaires si PopCap atteint certains objectifs d’ici deux ans.

«Les formidables talents du studio de création de PopCap (...) vont nous permettre de parvenir plus vite à un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars dans le numérique», a commenté le directeur général d’Electronic Arts, John Riccitiello, cité dans un communiqué.
Avec PopCap, Electronic Arts met la main sur une entreprise d’environ 400 salariés, fondée en 2000 et installée à Seattle, ayant enregistré un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars en 2010, contre moins de 20 millions de dollars en 2005.
Au-delà de sa croissance rapide, PopCap a également su construire une stratégie multi-plates-formes. Les jeux du groupe, d’abord disponibles sur PC, sont également présents sur les terminaux mobiles et sur les réseaux sociaux. Avec les versions adaptées aux réseaux sociaux de Bejeweled et Zuma, PopCap réunit plus de 17 millions de joueurs par mois, selon le site spécialisé AppData.
Electronic Arts est déjà bien placé dans ce secteur, depuis le rachat de la société Playfish en 2009 pour 400 millions de dollars. Le groupe adapte aussi ces célèbres licences, comme les Sims, pour attirer de nouveaux joueurs. Les jeux sur les réseaux sociaux connaissent une explosion fulgurante, comme l’illustre le phénomène Zynga. Editeur du titre à succès FarmVille, ce spécialiste des jeux sur réseaux sociaux doit bientôt s’introduire en Bourse sur la base d’une valorisation de 15 à 20 milliards de dollars. Soit une capitalisation plus de deux fois supérieure à celle d’Electronic Arts pour un chiffre d’affaires quatre fois inférieur.

Mécaniques plus complexes
Electronic Arts n’est pas le seul éditeur «traditionnel» à vouloir investir dans les réseaux sociaux. 2K Games propose désormais sur Facebook une déclinaison de la célèbre licence «Civilization», dont les épisodes sur PC se sont déjà vendus à plus de 10 millions d’exemplaires.
Développé par Firaxis Games et le designer Sid Meier, Civilization World entend adapter les mécaniques qui ont fait le succès de ce jeu de stratégie, comme l’évolution des technologies ou la diplomatie, en ajoutant une dimension collaborative. Cela n’a toutefois pas empêché ce titre, encore en version bêta, de connaître quelques difficultés pour se connecter au jeu.
Mais avec près de 280 millions d’utilisateurs actifs mensuels, selon App Data, Zynga demeure, de loin, le principal éditeur d’applications ludiques sur Facebook. D’autant plus qu’avec Empire & Allies, le leader du «jeu social», introduit des mécaniques de jeu plus complexes que celles qui ont assuré le succès de FarmVille ou CityVille.
Dans le secteur des réseaux sociaux, les éditeurs traditionnels doivent aussi faire face à des jeunes pousses, qui optent pour des mécaniques de jeu élaborées. Comme par exemple Kabam, fondé en 2006, qui ambitionne d’être l’équivalent de «Blizzard (concepteur du blockbuster World of Wacraft) dans les réseaux sociaux». Et d’autres jeunes entreprises, comme I Got Games Inc ou Junebud AB, ont aussi les mêmes ambitions.


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