La téléphonie mobile en Afrique a enregistré depuis 2002 la croissance la plus rapide au monde, malgré le coût élevé de la production, selon une étude réalisée par le cabinet Ernst & Young. Selon l’étude rendue publique, lundi, à Abidjan, intitulée "Le développement des télécommunications en Afrique", depuis 2002, le marché africain enregistre une croissance de 49,3%, là où le marché français des télécommunications n’enregistre qu’un taux de croissance annuel pondéré de 7,5%", le Brésil est à 28% et l’Asie à 27,4%.
Le taux moyen de pénétration du mobile en Afrique qui "se situe à 37% pourrait passer à 61 % d’ici à 2018", poursuit le rapport, présentant le contient noir comme étant à "l’avant-garde de la révolution des télécommunications". L’étude réalisée auprès de 28 dirigeants des plus grands opérateurs de télécommunications en Afrique, concerne 49 pays du continent hormis le Maghreb.
La croissance des télécommunications "a été soutenue par des économies africaines marquées par le boom des matières premières et la libéralisation accrue des marchés", a expliqué Serge Thiémélé, responsable africain de "Global télécommunication Center", du cabinet initiateur de l’étude. "Trois catégories de marchés se dessinent en Afrique, selon le taux de pénétration", a indiqué, M. Thiémélé. "Il y a les marchés développés (+ 50%) qui regroupent 11 pays, les marchés émergents (20 à 49%), les plus nombreux, qui comptent 27 pays et les marchés vierges (-20%) qui regroupent 19 pays", a-t-il souligné.