Plus de deux mois après son installation à la tête du ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, Iman-Houda Feraoun s’exprime sur de nombreux dossiers liés à son secteur dans un entretien accordé à l’APS.
Le premier sujet abordé est celui du déploiement de la téléphonie de troisième génération (3G). "Le ministère des PTIC a demandé à l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) d’examiner l’éventualité d’une accélération du rythme de déploiement de la 3G en Algérie... du moment qu’une grande partie de ce déploiement a déjà été réalisée",a-t-elle indiqué.
Selon elle, l’ARPT a émis un avis favorable, appelant les opérateurs à "se mettre au diapason de cette nouvelle technologie". Interrogé sur le bilan de la 3G, 18 mois après son lancement en Algérie, Mme Feraoun dresse un bilan positif, même si le nombre d’abonnés demeure minime comparativement à d’autres pays. Concernant la téléphonie mobile de quatrième génération (4G), elle a fait savoir que le cahier des charges sera prêt avant la fin 2015 et le lancement de cette nouvelle technologie dépendra de l’appel d’offres.
S’exprimant sur la qualité du réseau Internet, la ministre de la Poste et des TIC affirme que "l’Algérie a réussi à améliorer, de manière significative son réseau internet, en dépit de son entrée tardive et sans stratégie claire dans le monde des nouvelles technologies de l’information et de la communication". D’après elle, cette amélioration revient à la modernisation progressive à travers notamment le déploiement de la fibre optique dans le pays. Concernant l’opérateur Algérie Télécom, la ministre a insisté sur la nécessité de "déléguer" certains services comme la maintenance au profit de micro-entreprises.
"Nous sommes en train de travailler avec Algérie Télécom, le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale pour mettre en place des formations au bénéfice dans le cadre notamment de la formule Ansej", a-t-elle souligné. Par ailleurs, et au sujet de l’ouverture du capital de Mobilis, la ministre a expliqué que cette procédure était engagée dans le cadre de l’entrée en bourse de certaines entreprises publiques, précisant que la décision revenait au Conseil des participations d’Etat (CPE) pour lancer le processus.
"C’est un dossier très sensible dans le sens où l’opérateur Mobilis est une entreprise qui enregistre des bénéfices, mais reste relativement jeune par rapport à d’autres entreprises", a-t-elle estimé. Rappelons que Iman-Houda Feraoun hérite d’un secteur assez sensible dans la mesure où de nombreux dossiers attendent leur résolution comme la concurrence déloyale entre quelques opérateurs ainsi que le lancement tardive de la 3G et la faible connexion internet dont souffre de milliers d’abonnés à travers le territoire.