Le réseau GSM (Global System for Mobile communications) constitue au début du 21ème siècle le standard de téléphonie mobile le plus utilisé en Europe. Il s’agit d’un standard de téléphonie dit «de seconde génération» (2G) car, contrairement à la première génération de téléphones portables, les communications fonctionnent selon un mode entièrement numérique.
Baptisé «Groupe Spécial Mobile» à l’origine de sa normalisation en 1982, il est devenu une norme internationale nommée «Global System for Mobile communications» en 1991.
En Europe, le standard GSM utilise les bandes de fréquences 900 MHz et 1800 MHz. Aux Etats-Unis par contre, la bande de fréquence utilisée est la bande 1900 MHz. Ainsi, on qualifie de tri-bande (parfois noté tribande), les téléphones portables pouvant fonctionner en Europe et aux Etats-Unis et de bi-bande ceux fonctionnant uniquement en Europe.
La norme GSM autorise un débit maximal de 9,6 kbps, ce qui permet de transmettre la voix ainsi que des données numériques de faible volume, par exemple des messages textes (SMS, pour Short Message Service) ou des messages multimédias (MMS, pour Multimedia Message Service).
Notion de réseau cellulaire
Les réseaux de téléphonie mobile sont basés sur la notion de cellules, c’est-à-dire des zones circulaires se chevauchant afin de couvrir une zone géographique.
Les réseaux cellulaires reposent sur l’utilisation d’un émetteur-récepteur central au niveau de chaque cellule appelée « station de base » (en anglais Base Transceiver Station, notée BTS).
Plus le rayon d’une cellule est petit, plus la bande passante disponible est élevée. Ainsi, dans les zones urbaines fortement peuplées, des cellules d’une taille pouvant avoisiner quelques centaines mètres seront présentes, tandis que de vastes cellules d’une trentaine de kilomètres permettront de couvrir les zones rurales.
Dans un réseau cellulaire, chaque cellule est entourée de 6 cellules voisines (c’est la raison pour laquelle on représente généralement une cellule par un hexagone). Afin d’éviter les interférences, des cellules adjacentes ne peuvent utiliser la même fréquence.
En pratique, deux cellules possédant la même gamme de fréquences doivent être éloignées d’une distance représentant deux à trois fois le diamètre de la cellule.
Architecture du réseau GSM
Dans un réseau GSM, le terminal de l’utilisateur est appelé station mobile. Une station mobile est composée d’une carte SIM (Subscriber Identity Module), permettant d’identifier l’usager de façon unique et d’un terminal mobile, c’est-à-dire l’appareil de l’usager (la plupart du temps un téléphone portable).
Les terminaux (appareils) sont identifiés par un numéro d’identification unique de 15 chiffres appelé IMEI (International Mobile Equipment Identity). Chaque carte SIM possède également un numéro d’identification unique (et secret) appelé IMSI (International Mobile Subscriber Identity). Ce code peut être protégé à l’aide d’une clé de 4 chiffres appelés code PIN. La carte SIM permet ainsi d’identifier chaque utilisateur, indépendamment du terminal utilisé lors de la communication avec une station de base. La communication entre une station mobile et la station de base se fait par l’intermédiaire d’un lien radio, généralement appelé interface air (ou plus rarement interface Um). L’ensemble des stations de base d’un réseau cellulaire est relié à un contrôleur de stations (en anglais Base Station Controller, noté BSC), chargé de gérer la répartition des ressources. L’ensemble constitué par le contrôleur de station et les stations de base connectées constituent le sous-système radio (en anglais BSS pour Base Station Subsystem).
Enfin, les contrôleurs de stations sont eux-mêmes reliés physiquement au centre de commutation du service mobile (en anglais MSC pour Mobile Switching Center), géré par l’opérateur téléphonique, qui les relie au réseau téléphonique public et à internet. Le MSC appartient à un ensemble appelé sous-système réseau (en anglais NSS pour Network Station Subsystem), chargé de gérer les identités des utilisateurs, leur localisation et l’établissement de la communication avec les autres abonnés.
Le MSC est généralement relié à des bases de données assurant des fonctions complémentaires :
Le registre des abonnés locaux (noté HLR pour Home Location Register): il s’agit d’une base de données contenant des informations (position géographique, informations administratives, etc.) sur les abonnés inscrits dans la zone du commutateur (MSC).
Le Registre des abonnés visiteurs (noté VLR pour Visitor Location Register): il s’agit d’une base de données contenant des informations sur les autres utilisateurs que les abonnés locaux. Le VLR rapatrie les données sur un nouvel utilisateur à partir du HLR correspondant à sa zone d’abonnement. Les données sont conservées pendant tout le temps de sa présence dans la zone et sont supprimées lorsqu’il la quitte ou après une longue période d’inactivité (terminal éteint).
Le registre des terminaux (noté EIR pour Equipement Identity Register) : il s’agit d’une base de données répertoriant les terminaux mobiles.
Le Centre d’authentification (noté AUC pour Autentication Center) : il s’agit d’un élément chargé de vérifier l’identité des utilsateurs.
Le réseau cellulaire ainsi formé est prévu pour supporter la mobilité grâce à la gestion du handover, c’est-à-dire le passage d’une cellule à une autre.
Enfin, les réseaux GSM supportent également la notion d’itinérance (en anglais roaming), c’est-à-dire le passage du réseau d’un opérateur à un autre.
Carte SIM
Une carte SIM contient les informations suivantes :
Numéro de téléphone de l’abonné (MSISDN)
Numéro d’abonné international (IMSI, international mobile subscriber identity)
Etat de la carte SIM
Code de service (opérateur)
Clé d’authentification
Code PIN (Personal Identification Code)
Code PUK (Personal Unlock Code)