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Mal de dos et sport
31 Mars 2009

La majorité des Algériens souffrent du dos. Chacun d’entre nous s’en est plaint, au moins une fois dans sa vie. Le mal de dos représente une des plus grandes causes de consultation.

Les étiologies de cette pathologie sont diverses et variées; on retrouve parfois un geste anodin mal réalisé, un effort violent, un mouvement inhabituel, un soulèvement de charge lourde en s’aidant seulement des bras, sans positionner son dos.
Avant d’entrer dans les détails de cette pathologie, il est nécessaire de revenir sur l’anatomie du dos.
Celui-ci est composé d’une colonne vertébrale possédant 33 os courts, comprenant :
7 vertèbres cervicales
12 vertèbres dorsales
5 vertèbres lombaires
1 sacrum
1 coccyx
Grâce aux vertèbres, la colonne vertébrale assure un rôle de maintien du corps tout en restant flexible pour nous permettre une grande liberté de mouvements:  flexion – extension – rotation – inclinaison.
Chaque vertèbre dispose de disques intervertébraux permettant d’amortir les pressions s’exerçant sur la colonne vertébrale lors des différents mouvements. Il faut bien comprendre que la colonne vertébrale supporte l’ensemble de notre corps. Elle protège également la moelle épinière.
Aux origines, quand l’homme s’est redressé sur ses pieds, la colonne vertébrale est venue se placer dans une position relativement fragile. En effet la colonne vertébrale positionnée verticalement doit alors supporter beaucoup plus de contraintes mécaniques.
Donc, notre dos est soumis à de multitudes traumatismes qui peuvent être à l’origine de douleurs.
Si l’on considère que le dos part des vertèbres cervicales au sacrum, on aura de toute évidence pour chaque étage, une symptomatologie et une sémiologie.

La lombalgie : C’est le terme utilisé pour définir une douleur au niveau des vertèbres lombaires; les douleurs se font ressentir dans le bas du dos mais peuvent s’étendre également au niveau des fessiers, de l’arrière des cuisses et des genoux.
D’après les spécialistes, il existe deux types de lombalgie :
-Les lombalgies «symptomatiques» dues à une maladie (infection, ostéoporose).
-Les lombalgies dites «communes» d’origine mécanique (hernie discale par exemple).
La terminologie peut changer lorsque la douleur est située au niveau des vertèbres dorsales; on parlera alors de dorsalgies.

Le lumbago : il est provoqué par une détérioration des disques intervertébraux. La lésion d’un disque va entrainer l’irritation d’un nerf vertébral.
Les causes sont généralement dues à un geste anodin mal réalisé, à un effort violent ou un mouvement inhabituel; ce qui va engendrer une douleur vive au niveau lombaire pouvant être accompagné d’un blocage du dos.

L’hernie discale : elle est due à une  «fissure» de disque inter-vertébral laissant échapper le gel contenu dans le disque, ce qui provoquera une pression sur la racine d’un nerf ou de la moelle épinière, responsable de douleur aigue. Cette hernie est généralement due à un effort violent (soulever une charge en cisaillement) ou la répétition d’un mouvement inadapté. elle peut avoir diverses conséquences allant du lumbago à la sciatique.

LA SCIATIQUE : c’est une douleur ressenti dans le bas du dos pouvant descendre sur la jambe pour se terminer au niveau du pied. Cette douleur est provoquée lors de la compression ou lors d’une irritation du nerf sciatique au niveau de la 5eme vertèbre lombaire (L 5) ou de la première vertèbre sacrée (S1); le trajet de la douleur est alors différent, selon que ce soit une sciatique L5 ou sciatique S1.

LE TORTICOLIS : c’est une contracture des muscles du cou qu’on appelle le sterno-cléido-mastoïdien, provoquant des difficultés pour tourner la tête voir une incapacité à le faire. Il existe différents types de torticolis allant du plus banal, engendré par une mauvaise position de la tête durant la nuit, ou le plus sérieux, «le torticolis symptomatique», provoqué par une maladie ou une lésion en rapport avec des vertèbres cervicales.
Pour éviter tous ces maux dus à la position relativement fragile de la colonne vertébrale et les contraintes mécaniques, il existe certaines dispositions qu’il faut prendre en compte comme la pratique du sport et la culture physique.
La culture physique est la base de tous les sports. Elle est consiste en des mouvements simples et accessibles à tous, sans distinction d’âge. Ils sont basés sur la respiration, la correction du dos et surtout le travail de la sangle abdominale.
Les abdominaux étant les muscles de la santé. Chacun travaille à son propre rythme pour acquérir ou conserver sa souplesse. En corrigeant toute les imperfections, la culture physique revient avec une nouvelle version où on est très attentif au placement du dos, sans oublier qu’un bon échauffement a un rôle primordial, et les étirements sont importants.
On commence debout puis on fait un travail au sol. Ainsi même ceux qui souffrent de problèmes articulaires ou de faiblesse du dos peuvent suivre les exercices.
La culture physique, nouvelle version, fait travailler toute les parties du corps. C’est le principe de base, on n’effectue pas deux fois les mêmes mouvements et on ne cible aucune zone en particulier.
Pour ceux qui ne sauraient pratiquer la culture physique, il y a certains conseils qu’il faut suivre impérativement afin d’éviter les problèmes de dos :

Apprendre à s’assoir.
Adapter les meubles à sa taille (bureau et chaise).
Ne pas soulever ni porter d’objets lourds.
Eviter les courants d’air dans le dos.
Choisir ses chaussures.
Ne pas faire de mouvement de torsion, savoir pivoter sur les pieds pour se retourner.
Avoir une bonne literie.
En conclusion la pratique du sport et l’hygiène de vie sont essentiels afin d’éviter tout les problèmes de dos en partant des vertèbres cervicales jusqu’au sacrum. Ce qui permet d’éviter l’apparition de toutes ces pathologies ( hernie discale, lumbago, torticolis, sciatique…), accompagnées du maître-symptôme qu’est la douleur. Toutes ces formes de mal de dos et l’impotence fonctionnelle qu’elles engendrent, empoisonnent la vie des patients, qui n’ont d’autre choix que de recourrir aux anti-inflammatoires pour soulager leur douleur.

Par : le Dr Ait Kaci Boussaad

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