Le club formateur de Stéphane Mbia réclame de l’argent à Rennes, qui vient de vendre le milieu à Marseille. Stéphane Mbia, parti à l’OM à l’intersaison, est au centre d’une discorde entre son club formateur, la KSA, et Rennes. Le Stade Rennais a vendu Stéphane M’Bia à Marseille pour 12 millions d’euros mais va peut-être déchanter dans les jours à venir. Selon une information parue dans le France Football de vendredi, une plainte vient d’être déposée par Gilbert Kadji auprès de la commission juridique de la Ligue et d’autres risquent de suivre devant la justice pénale française.
Gilbert Kadji, l’homme à l’origine de cette plainte, et son avocat ont été reçus par le directeur sportif du club breton, Pierre Dréossi, qui n’a pas tenu compte des arguments de l’homme d’affaires camerounais. Le plaignant est le propriétaire du centre de formation, la Kadji Sport Association (KSA) qui en plus de M’Bia, a formé d’autres joueurs tels Eto’o, Makoun, M’Bami ou Kameni. Lors du transfert du milieu camerounais vers Rennes, la KSA et Rennes avaient convenu par contrat que le club breton serait dans l’obligation de reverser à son homologue africain un pourcentage substantiel du futur transfert du joueur... et là est le problème. Dès l’officialisation du transfert du Lion indomptable vers Marseille, maître Marc Absire, avocat de Gilbert Kadji, a envoyé une lettre pour récupérer l’argent dû à la KSA. Pierre Dréossi leur aurait affirmé ne rien avoir à payer, en arguant qu’il avait des preuves démontrant que Mbia ne portait pas le maillot de la KSA au moment de son arrivée.
Recours devant la FIFA ?
Pour Me Absire les propos du directeur sportif rennais sont «des allégations scandaleuses, il n’y a rien de vrai là-dedans. Stéphane Mbia était sous contrat avec KSA lorsqu’il est arrivé à Rennes. Nous pouvons fournir sa licence cadets de la saison 2003-2004 et la convention signée par ses parents qui le lie à KSA.» Selon toute vraisemblance, Gilbert Kadji aurait prévu de porter l’affaire devant la FIFA s’il n’obtient pas gain de cause. «Qu’il y aille. Comme ça nous aurons une juridiction qui nous dira quelle est la vérité», a déclaré Pierre Dréossi, affirmant que «les éléments que nous avons en notre possession lorsque nous avons recruté le joueur ne sont pas complétement vérifiés. Entre le joueur, son père et Kadji, il y a différentes versions. Difficile de savoir qui dit la vérité...On essaie de faire la lumière.»