Marseille peut partir en vacances l’esprit léger : en l’emportant à Nancy (3-1), mardi en match avancé de la 19e journée de L1, l’OM est passé provisoirement à la 5e place et a fini l’année en trombe, confirmant son retour dans le haut de tableau après un début de saison gâché. Avec cette victoire, Marseille dépasse Saint-Etienne, Toulouse et Rennes, qui peuvent toutefois reprendre leurs places en fonction de leurs résultats mercredi. L’OM détient désormais 31 points, ce qui est mieux que la saison dernière à pareille époque (5e avec 29 points) et pas loin de son total à la trêve il y a deux ans, la saison du titre (2e avec 35 points). Cinquième à la trêve, c’était l’objectif lancé par le président marseillais Vincent Labrune il y a quelques semaines. Un objectif qui semblait utopique. Mais ce club est le meilleur de L1 depuis neuf journées, avec 22 points récoltés. Ce n’était certes pas un grand OM, mais un OM qui, à l’approche des vacances, ne bâclait pas pour autant ses derniers devoirs. Bousculé d’entrée de jeu, il a ensuite mis le pied sur le ballon et contrôlé les opérations. De la "maîtrise", avait réclamé Didier Deschamps à l’issue du dernier match contre Lorient (2-1), remporté au bout du suspense dans la souffrance et un climat polémique. Et en Lorraine, ses joueurs l’ont écouté. Les Marseillais ont eu la possession du ballon, mais finalement peu d’occasions, et se sont encore montrés très réalistes. Ils ont marqué sur leurs rares occasions nettes, d’abord un une-deux avec Rémy conclu par Valbuena (18e) puis une tête plongeante de Mbia, alerté par Amalfitano (41e). Le dernier but, signé Lucho (90e+1) entré peu auparavant, apparaissait anecdotique, même s’il permettait à Valbuena de réaliser un nouveau doublé but-passe décisive, comme samedi dernier. L’OM a aussi montré des ressources mentales en surmontant l’égalisation nancéienne, consécutive à un moment de relâchement, dont profitait de la tête Lemaître sur un centre de Calvé (37e). Les Nancéiens se sont révélés trop limités pour menacer véritablement les Marseillais, malgré une belle tête d’André Luiz claquée par Mandanda (49e). Et le 5-4-1 bâti par Jean Fernandez n’était pas une garantie de bétonnage, tellement Valbuena a pu évoluer librement. Amalfitano et André Ayew, moins. La défection d’Alou Diarra (angine) dans l’entrejeu ne s’est pas trop fait ressentir, malgré la discrétion de son remplaçant Kaboré. Cette absence était en fait compensée par le rendement de Mbia: le Camerounais était partout ! Il s’est démultiplié, son impact a effrayé le milieu nancéien et il s’est même chargé du but de la victoire.