Stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou, temps chaud, pelouse en excellente état, affluence nombreuse, arbitrage de M. Houasnia, assisté de Badache et de Boulikrinet.   Buts : Bensaïd 36’ pour la JSK. Amroun 69’ pour le MCA. Avertissement : Abdeslam 13’, Belkalem 22’, Coulibaly 27’, Dehouche 56’ et Oussalah 92’ pour la JSK. Boumechera 18’, Babouche 68’, Koudri 90’ pour le MCA. Les équipes : JSK : Chaouchi, Meftah, Oussalah, Coulibaly, Belkalem, Abdeslam (Douicher 62’), Dehouche (Azuka 85’), Hamouda, Achiou, Derrag (Boussofiane 71’), Bensaïd. Entraineur : Jean Christian Lang ; MCA : Benhammou, Besseghir, Bedbouda, Zedam, Coulibaly, Babouche, Boumechra (Younès 52’), Koudri, Bouchama, Benié (Amroun 69’), Bougache (Daoud 86’). Entraineur : Alain Michel

La formation de la JSK à raté une belle occasion de prendre trois précieux points et relancer la course au titre en concédant, jeudi soir, un autre match nul dans son stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou à l’occasion du classico face au Mouloudia, dans une rencontre loin d’être à la hauteur de l’affiche et des attentes du public kabyle venu nombreux au stade pour suivre les débats. Le niveau de la rencontre à été caractérisé par un jeu très moyen avec très peu d’occasions de but, notamment en seconde période où les rares occasions à signaler de part et d’autre, durant la première demi heure, ont été sous forme de tirs lointains qui n’ont pas constitué de réel danger. C’est le cas du coup franc botté par Dehouche (15’) qui passera au dessus de la transversale, et celui de Derrag à la 22’ qui rate complètement le cadre, alors que côté Mouloudéen, on signalera cette action de Bougache à la 28’ qui, de la tête, suite à une service de Boumechera, met sa balle sur la transversale. Les Kabyles réussiront tout de même l’ouverture du score sur la première véritable occasion réelle de ce premier half, lorsque Bensaïd réussit à transformer de la tête un joli corner botté par Meftah à la 36’. Un but qui sera d’ailleurs longuement contesté par les Mouloudéens auprés de l’arbitre, en considérant que la balle n’avait pas franchi la ligne de but. La suite de la première période sera caractérisée par une partie de pousse-ballon en l’absence de réaction des poulains de Alain Michel face à des Kabyles qui géreront cet avantage au score. La seconde période sera beaucoup plus animée de part et d’autre. La première alerte sera donnée par les Canaris à la 56’. Achiou sert idéalement Bensaïd dans les 6 yards, mais la frappe de ce dernier sera détournée en corner par un Benhamou magistral. Les Mouloudéens répliqueront deux minutes plus tard par l’entremise de Bénié qui ratera de peu l’égalisation après l’intervention de Chaouchi. Bensaïd, encore lui, ratera ensuite une autre occasion de doubler la marque à la 68’. Sur le contre qui suivra, Amroun, qui venait à peine d’effectuer son entrée en jeu, réussira à battre Chaouchi d’une jolie frappe bien placée à l’intérieur des 18m. C’est la stupeur sur les travées du stade du 1er Novembre. Une égalisation inespérée pour le MCA et inattendue pour les Kabyles qui jetteront toutes leurs forces en attaque dans les 20 dernières minutes de la partie pour essayer de reprendre l’avantage, mais en vain. Le Mouloudia tient bien là son match nul, après 7 années de disette, puisque le dernier point arraché par le MCA au stade de Tizi-Ouzou remonte à la saison 2001-2002.
La JSK laisse ainsi filer deux très précieux points et confirme aussi cette tare de la formation chère à Hannachi qui peine à chaque fois à conserver un score à son avantage. Un semi échec qui risque de coûter cher à la JSK, elle qui espérait vraiment faire le plein pour ces derniers matchs en championnat, en tablant sur un faux pas de l’ESS pour avoir des chances de conserver son titre, qui semble désormais, s’éloigner, de plus en plus.

Coulibaly Idrissa (JSK) :
«C’est énervant d’être à chaque fois rejoint au score»
Abattu et inconsolable à la fin du classico qui a vu la JSK laissé échapper deux points à domicile, le défenseur central des Canaris ne cachera pas sa déception et surtout son incompréhension à cette mauvais habitude qui fait que son team n’arrive plus à préserver son avantage au score.
 
La JSK concéde un faux pas inattendu face au Mouloudia, laissant filer deux précieux points, alors qu’elle menait au score. On peut dire que c’est un  mauvais résultat n’est-ce pas?
Evidement que c’est un mauvais résultat d’autant plus que l’adversaire n’était autre que le Mouloudia. Je suis surtout déçu du moment qu’on tenait la victoire et qu’elle ne devait nous échapper sous aucun prétexte. Malheureusement, on n’a pas su conserver ce score et on a raté beaucoup d’occasions, dont l’une a donné lieu à la contre attaque qui à permis au Mouloudia d’égaliser. Par la suite, on a certes essayé de reprendre l’avantage, mais les Mouloudéens qui tenaient là un bon résultat, réussiront à inhiber toutes nos tentatives. C’est vraiment désolant et frustrant surtout.
 
En tant que défenseur, ne pensez-vous pas que cette égalisation incombe surtout à la défense qui a cédé sur l’une des rares occasions du MCA en seconde période ?
Désolé, mais la responsabilité incombe à toute l’équipe. Il ne faut pas oublier que le Mouloudia à marqué juste au moment où notre attaque a gâché une réelle occasion de doubler la mise. On avait vraiment la latitude de tuer le match, mais à force de gâcher des occasions, on a fini par permettre à l’adversaire de revenir au score. Je n’arrive d’ailleurs toujours pas à croire qu’on a laissé filer les trois points de cette rencontre, alors qu’ils étaient vraiment à notre portée.
 
C’est la seconde fois de suite que la JSK laisse filer deux précieux points après le scénario du match face à l’USMH. Peut-on parler donc d’un réel problème… ?
Effectivement. Je ne vous cache pas qu’à la longue, ça devient vraiment énervant de se voir à chaque fois rejoint au score. C’est le cas face au Mouloudia et face à l’USMH la semaine dernière. D’aileurs, ce scénario s’est reproduit à plusieurs occasions cette saison. C’est indamissible, à mon sens, de gâcher bêtement des points de la sorte où la plupart des joueurs se satisfont d’une maigre avance au score. C’est d’autant plus désolant que ce n’est pas là l’attitude d’une équipe qui prétend jouer le titre et espère coiffer au poteau l’ESS.
 
Justement, après les deux point cédés à l’USMH et ceux de ce jeudi face au MCA, ne pensez-vous pas que la JSK peut désormais oublier ce rêve qu’elle caresse de préserver son titre de champion ?
En toute honnêteté, je suis persuadé que le titre est désormais perdu pour nous et qu’il ne faut plus se faire d’illusion. Il y avait vraiment un espoir et une véritable chance suite au parcours qu’on a réalisé depuis le mois de décembre dernier. Mais avec les quatre points qu’on a laissé filer bêtement en l’espace de deux matchs en une semaine, je pense qu’on a nous même compliqué les choses. Le titre désormais je n’y crois plus et je pense même qu’il est plus qu’urgent de se ressaisir et se secouer si on ne veut pas perdre aussi cette seconde place qualificative pour la ligue des champions d’Afrique, car au rythme où vont les choses, on n’est pas loin du scénario catastrophe.

La presse interdite d’accès aux vestiaires 
Hannachi fait obstruction au droit d’informer
Les nombreux journalistes qui ont fait le déplacement du côté du stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou ont été surpris par l’attitude du service d’ordre qui les empêchera d’accéder aux vestiaires avant et après la rencontre JSK – MCA, sur directive du boss de la JSK, Mohand Chérif Hannachi. Une décision qui s’assimile à une obstruction et surtout à une grave entrave au droit d’informer, en empêchant de la sorte les journalistes à recueillir les déclarations des joueurs et des deux entraîneurs à la fin de la rencontre, privant ainsi les lecteurs et amoureux aussi bien de la JSK et du MCA d’être informés sur tout ce qui s’est déroulé au stade du 1er Novembre. Une attitude inadmissible et surtout hors la loi de la part du 1er responsables des Canaris, qui s’est érigé en maître suprême du stade, alors qu’il n’avait aucun droit d’agir de la sorte et de faire obstacle au travail de la presse, du moment qu’il n’est pas habilité à fermer les portes d’un stade sous la tutelle d’une institution d’Etat en l’occurrence la DJS de Tizi-Ouzou. Hannachi, qui avait en outre le droit de boycotter la presse et d’interdire à ses employés, joueurs et entraîneurs de faire des déclarations, n’a pas le pouvoir absolu de fermer carrément l’accès aux vestiaires. Une attitude condamnable de la part d’un président qui prétend être le doyen des présidents des clubs algériens et qui incite les autorités compétentes à réagir et à définir les responsabilités.

Younès agressé dans les vestiaires

Le virevoltant ailier du MCA, Sofiane Younès, à été victime d’une lâche agression à la fin de la rencontre au niveau des vestiaires de la part de certains pseudo dirigeants de la JSK qui l’ont attaqué alors que ce dernier se dirigeait vers les vestiaires de son équipe et lui ont même arraché le maillot de la JSK qu’il venait d’échanger avec un joueur des Canaris, avec en prime des insultes. Younès a qui on a réservé un accueil des plus hostiles à son entrée sur le terrain en raison de l’épisode d’été dernier où le Mouloudéen avait donné son accord aux dirigeant de la JSK pour rejoindre leur formation, avant de leur faire faux bond.

Houasnia échappe au lynchage

L’arbitre de la rencontre, M. Housnia, qui s’est vu abattre sur lui les foudres aussi bien des dirigeants, joueurs et fans de la JSK, qui l’ont accusé d’être derière le résultat enregistré par les canaris dans leur antre fétiche, a échappé de justesse à un lynchage. Ce dernier à en effet été victime d’une tentative d’agression de certains accompagnateurs de la JSK et néanmoins voyous notoires bien connu du côté de Tizi-Ouzou, alors que le référée se diriger vers le vestiaire. Il n’a dû son salut qu’à l’intervention des forces de l’ordre et de la brigade anti émeutes.