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Rabah Bourifa, président de la Fédération algérienne de basket-ball , à Midi Libre et Beur TV
"Nous voulons une équipe nationale compétitive"
5 Juillet 2014

Le président de la Fédération algérienne de basket-ball et président de la commission juridique du Comité olympique algérien (COA), Rabah Bourifa, explique la portée de son action pour redorer le blason du basket-ball algérien et rendre les différentes équipes nationales, masculine et féminine, compétitives. Il évoque également le volet de la formation des techniciens et des entraîneurs, ainsi que la coopération avec des pays comme la France et les Etats-Unis d’Amérique.

Midi Libre : Parlez-nous de la Fédération algérienne de basketball, depuis quand existe-t-elle ?

Rabah Bourifa : La Fédération algérienne de basket-ball existe depuis 1963. C’est une fédération spécialisée uniquement en basket-ball en la différenciant, bien sûr, par rapport aux sports pour handicapés qui est également une discipline de basket-ball. Notre Fédération pratique et gère cette discipline sur tout le territoire national. Nous avons quatre régions, l’Est, l’Ouest, le Centre et le Sud et dans chaque région, nous avons une ligue régionale au niveau de la région et environ une vingtaine de ligues de wilaya qui s’occupent uniquement du basket-ball au niveau de la wilaya.

Vous êtes également à la tête de l’équipe nationale...

Je suis à la tête de l’équipe nationale en ma qualité de président de Fédération, bien sûr, mais ma mission dans l’équipe nationale consiste à la gérer administrativement, ainsi que les équipes nationales, cependant, le gros du travail est effectué par les techniciens sur terrain.

Avant d’entrer dans les détails, qu’en est-il aujourd’hui de l’équipe nationale ?

Au niveau de l’équipe nationale, nous avons participé, en 2013, aux différentes compétitions garçons et filles, notamment pour la gent féminine. Nous avons, pour la première fois, pu battre la Tunisie à Tunis même, et nous nous sommes qualifiés pour les championnats d’Afrique.

Avec les garçons nous nous sommes qualifiés pour les championnats d’Afrique 2013, néanmoins pour les résultats, je ne peut pas dire qu’ils sont positifs, puisque que nous sommes passés à la douzième place sur seize. C’était vraiment difficile, mais je tiens à vous informer que notre équipe nationale masculine, par exemple, n’a pas participé aux championnats d’Afrique depuis trois éditions, cela fait donc 8 à 10 années, et pour l’équipe féminine, cela fait 10 années que nous ne nous sommes pas qualifiés.

Donc, nous sommes en train de relancer l’équipe féminine et nous sommes également en train de voir et de prospecter parmi les joueuses évoluant à l’étranger pour renforcer les deux équipes. J’espère qu’en 2015-2017, bien sûr, nous aurons une équipe très compétitive, In Chaa Allah.

Aujourd’hui, on sait que la Fédération a signé des accords avec des pays. Pourriez-vous nous en citer quelques-uns ?

Je dirai que pour les accords, c’est une première. Nous avons signé un protocole d’accord et de partenariat avec la Fédération française de basket-ball où l’Algérie a eu l’honneur de recevoir le président de la Fédération française. Nous avons débattu des problèmes de notre discipline et dans quelles matières la fédération française peut nous aider à développer cette discipline.

La France est actuellement parmi les meilleurs en matière de basket-ball. Nous travaillions avant avec les Américains. Je pense que le problème de la langue et de l’éloignement nous a rendu un petit peu difficile la tâche. Mais, le fait de travailler déjà avec la France, qui est à 2 ou 3 heures de chez nous, nous avantage un peu plus.

D’ailleurs, nous avons organisé un stage pour les entraîneurs au mois de mars et un deuxième stage pour les arbitres officiels. Et nous comptons réaliser des échanges au niveau des jeunes catégories des équipes nationales.

Le basket-ball en France a pris une dimension internationale, il y a le fils de Yannick Noah qui joue aux Etats- Unis d’Amérique. Pouvez-vous nous parler d’un autre pays connu pour son basket ?

En ce qui concerne les Etats-Unis, il n’y a absolument rien à dire. Ils sont les maîtres de la discipline. La plupart des joueurs sont de la NBA. Justement, c’est pour cela que nous avons des difficultés en tant que Fédération pour nous qualifier à chaque fois aux championnats du monde, par rapport aux autres disciplines.

Aux Etats-Unis, il y a la fédération et les autres organismes. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu’est la NBA ?

La NBA est le top du basket-ball au niveau des Etats-Unis d’Amérique ; Elle a une règlementation particulière. Actuellement, elle est intégrée au niveau de la Fédération internationale de basketball où elle a des représentants, parce que cet organisme était en dehors de la fédération internationale.

Le mois passé, nous avons assisté au congrès à Istanbul où il a été décidé d’intégrer un peu plus la NBA au niveau de la Fédération internationale pour donner plus d’images de la discipline au niveau mondial.

Cela signifie-t-il que l’équipe que l’on voit d’habitude n’est pas issue de la NBA ?

Ce n’est pas celle que l’on voit habituellement. Exactement.

La NBA touche également une certaine élite universitaire ?

Vous savez, le basket-ball aux Etats- Unis d’Amérique, c’est l’émanation de tous les sportifs qui viennent de l’université. Le problème qui se pose chez nous, c’est que le sport universitaire est à l’abandon actuellement.

Pour pouvoir jouer à un haut niveau aux Etats-Unis d’Amérique, il faut passer directement par l’université. J’espère qu’en Algérie, nous allons commencer, un petit peu, à relancer le sport scolaire, le sport au niveau des lycées et au niveau des universités. Parce qu’on ne peut pas relancer le sport universitaire actuellement alors que nous n’avons pas de joueurs universitaires. Il faut d’abord travailler à la base, former à l’école et ces jeunes qui vont grandir, rentrer à l’université et relancer le sport universitaire.

Vous avez dit que notre équipe nationale peut mieux faire, mais quels sont les entraîneurs des équipes nationales aujourd’hui ?

Je ne vous cache pas que nous avons des entraîneurs dont le contrat a été résilié. Quand on parle d’entraîneurs, est-ce que l’on parle des entraîneurs de l’équipe nationale A féminine et masculine ou de tous les entraîneurs, parce qu’il ne faut pas oublier que nous avons des sélections nationales au niveau des U 16, U 14 et U 18 garçons et filles.

Nous avons instauré une nouvelle politique. Nous avons, pour ce qui est des jeunes catégories, installé des entraîneurs qui sont des anciens joueurs. Car, seuls les anciens joueurs peuvent montrer les gestes techniques d’un basketteur. C’est la formation de base. Maintenant, pour les entraîneurs des équipes séniors, garçons et filles, l’entraîneur de la sélection A masculine a démissionné. Nous avons accepté sa démission.

Les résultats, qui ont été réalisés en Côte d’Ivoire, n’ont pas été satisfaisants pour nous. Il y avait un petit problème qui était survenu entre l’entraîneur et la Fédération. Donc, nous avons résilié, d’un commun accord, le contrat. Pour l’entraîneur séniors filles, nous avons un problème. Il y a eu un entraîneur français qui est venu avec lequel nous avons convenu qu’il travaille deux années.

Malheureusement, à deux mois de la compétition africaine, il a abandonné l’équipe. C’est ce qui nous a un peu gênés, car nous étions obligés de mettre en place l’entraîneur adjoint pour prendre en charge cette équipe à deux mois de la compétition. Mais, nous allons décider d’installer un entraîneur algéro-français qui est en France, mais qui a déjà travaillé avec nous et dont je suis en contact avec lui.

Nous allons avoir un entraîneur adjoint local. J’ai décidé avec les membres de mon bureau d’installer Filali qui va être l’entraîneur national. Je suis également en train de discuter avec son adjoint qu’il a lui-même recommandé, notamment des conditions du contrat et le travail de la sélection va commencer incessamment.

Par : AMAR AOUIMER

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