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Pays-Bas
Un bonheur de dernière heure
1 Juillet 2014

Des milliers d’utilisateurs de FIFA.com, de Twitter et de l’App FIFA avaient déjà fait de Guillermo Ochoa l’Homme du match Budweiser. À cet instant, la victoire était encore promise au Mexique... Mais ce huitième de finale réservait encore quelques surprises. Les changements opérés par Louis van Gaal ont fini par se révéler payants. Après avoir débuté le match en 3-4-1-2, les Pays-Bas sont passés en 4-3-3 puis en 4-2-4 dans les derniers instants, lorsqu’il n’y avait plus rien à perdre.

Àla 88e minute, les Oranje ont obtenu un corner. Arjen Robben s’est chargé de le tirer, le remplaçant Klaas- Jan Huntelaar a dévié le ballon de la tête et Wesley Sneijder a remis les deux équipes à égalité, d’une superbe demi-volée. Les Mexicains ont accusé le coup. Certains se sont sans doute imaginés en prolongation.

D’autres ont vu leurs rêves d’un quart de finale à Salvador se briser d’un seul coup. Les Néerlandais, eux, ont continué à enfoncer le clou. Dans le temps additionnel, Robben s’est écroulé dans la surface de réparation et l’arbitre a sifflé penalty.

Huntelaar s’est avancé et a fait le nécessaire. La qualification avait changé de camp. Pour Dirk Kuyt, ce match héroïque avait une saveur particulière. L’ancien attaquant de Liverpool honorait sa 100e sélection. En l’espace de 90 minutes, le joueur de Fenerbahçe a joué latéral gauche, latéral droit et ailier droit. Malgré cette débauche d’efforts, il a longemps cru se retrouver dans le camp des perdants. "C’est incroyable.

Quelle journée", s’exclame l’intéressé à l’issue de la partie. "Je suis devenu le septième joueur de l’histoire du football néerlandais à atteindre les 100 capes. Je ne suis pas près de l’oublier, surtout après un tel match. Je suis vraiment très fier, fier de cette équipe et de son état d’esprit. Nous avons lutté jusqu’au bout et nous sommes évidemment très heureux du résultat."

Patients et combatifs

"Ce qui compte, c’est de gagner", ajoute-t-il. "Nous l’avons sommes tombés sur une équipe redoutable, dotée d’une excellente défense et de bons attaquants. Nous avons eu du mal à nous créer des occasions. Nous avons donc dû nous montrer patients et continuer à nous battre. C’est ce que nous avons fait. Nous n’avons pas baissé les bras. Nous avons utilisé trois systèmes différents et, finalement, nous avons fait la différence. Nous avons des joueurs capables de changer le destin d’un match.

Quand Huntelaar est rentré, il a fait pencher la balance en notre faveur." Aux côtés de Kuyt, le héros du jour ne cache pas sa joie en entendant les compliments de son partenaire. "On rêve tous de vivre une telle situation. C’est difficile de revenir, mais nous avons réussi à inverser la tendance", poursuit Huntelaar. "Dans un tournoi à élimination directe, c’est important de pouvoir réaliser un tel exploit. Nous savions que ce serait dur.

Mais nous avons fait de notre mieux et nous avons tout donné. Puis, nous avons obtenu ce corner. J’ai vu le ballon arriver sur moi, mais je savais que je ne pourrais pas le cadrer, alors j’ai choisi de faire une remise. Je ne savais pas s’il y aurait quelqu’un à cet endroit. Mais Wesley était sur le coup et son tir était parfait. Nous avons repris espoir et, dans la foulée, nous avons obtenu le penalty." La suite restera longtemps dans les annales de cette journée. Tandis que les Néerlandais fêtaient déjà cet incroyable coup du sort, les Mexicains suppliaient en vain l’arbitre de revenir sur sa décision. Un seul homme est resté étrangement calme au milieu de toute cette agitation :

Huntelaar, qui s’est contenté de faire rebondir la balle à la manière d’un basketteur, indifférent au fracas qui l’entourait. "Je ne voulais pas perdre ma concentration. Tout le monde essayait de me faire perdre mon sang-froid", explique-t-il. "Ce geste devait m’aider à ne pas me laisser distraire. J’étais totalement focalisé sur la tâche à accomplir. J’ai choisi mon côté et le ballon est parti au fond des filets. J’ai ressenti quelque chose d’incroyable. C’était un rêve qui se réalisait." Ou qui se brisait si on est dans le camp mexicain.


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