Comment imaginer une rencontre la peur au ventre entre deux adversaires déjà qualifiés pour les huitièmes de finale ? Tout simplement en imaginant l’identité du futur adversaire pour le perdant.
Celui qui finira deuxième du Groupe B affrontera selon toute vraisemblance la Seleçao. De quoi trembler à l’avance… sauf si on est Brésilien. Car ce qu’ont montré les Pays-Bas et le Chili n’est pas vraiment effrayant. Les cinq buts et les vagues oranjes qui se sont abattues sur l’Espagne ? Oubliés. La puissance chilienne aperçue face à l’Australie ? Lointain souvenir.
Les hommes de Louis van Gaal ont besoin d’un nul pour assurer la première place et éviter l’ogre brésilien et le timide coup franc de Wesley Sneijder (26’), ou les raids tête baissée d’Arjen Robben (40’, 66’) ne donnent pas l’impression qu’ils en veulent plus. La Roja, elle, n’offre comme preuve de son envie de finir en tête que celle de Felipe Gutierrez hors cadre (44’) et un numéro d’Alexis Sanchez maîtrisé par Jasper Cillessen (65’). Heureusement, les jeunes remplaçants néerlandais animent les débats.
Leroy Fer est décisif de la tête sur son premier ballon (1:0, 77’), et Memphis Depay conlut l’ultime contre-attaque (2:0, 90’+2). Néerlandais vainqueurs et Chiliens battus, tous peuvent trembler quel que soit leur adversaire en huitièmes de finale s’ils répètent la même performance…
Déclarations Louis van Gaal, sélectionneur des Pays-Bas
"Ce fut un match de la plus haute qualité. Nous avons réduit les occasions chiliennes au strict minimum. Nous avons neutralisé le Chili de façon très efficace, en particulier en deuxième période, où nous nous sommes créé plus d’occasions.
Aujourd’hui, nous avons dû changer notre style de jeu et d’ailleurs, je choisirai toujours le système et la stratégie les plus adaptés à la victoire. Cela dit, tout n’a pas non plus été parfait. Nous devons notamment améliorer la possession, même si nous sommes très bons sans ballon. Concernant mes remplacements, ils s’expliquent par ma connaissance de mes joueurs et de l’adversaire, mais leur impact doit aussi quelque chose à la chance."
Arjen Robben, Homme du match Budweiser (NED)
"Il y a deux mois, si vous m’aviez dit que nous gagnerions nos trois matches pour terminer en tête du groupe, j’aurais été très heureux. Cela dit, je ne veux pas que ça s’arrête là. Nous voulons aller le plus loin possible, même s’il faut profiter de l’instant présent. Il va falloir se remettre au travail pour progresser encore. Il faut saluer les deux équipes, qui ont joué à fond aujourd’hui. Nous avons très bien défendu et même si le Chili a terminé deuxième, je lui prédis un beau parcours dans ce tournoi."
Jorge Sampaoli, sélectionneur du Chili
"Nous avons couru et nous nous sommes battus pendant 90 minutes, mais cela n’a pas suffi. Nous voulions gagner ce match nous avons tout donné. Les Pays-Bas n’ont pas donné l’impression de vouloir défendre. Nous nous attendions à ce qu’ils jouent en contre-attaque et pendant longtemps, ils n’ont pas eu d’autres occasions que des tirs lointains. Je suis très satisfait de l’intensité et du dévouement de mes joueurs. Ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont fait jusqu’ici et ça continue, puisque nous sommes en huitième de finale."