Le représentant algérien, l’Entente de Sétif, s’est adjugé le trophée de la Coupe de l’Unaf des vainqueurs de coupe de football, après sa victoire sur Ennasr de Benghazi (Libye) par 3 buts à 2 (mi-temps 3-0), en finale retour disputée mardi soir à Sétif. Le miracle n’a pas eu lieu pour l’équipe libyenne, défaite sur son terrain lors du match aller, le 9 décembre dernier (1-3), face à une formation sétifienne qui aura "bouclé son affaire" en un tournemain, dès la première période. Dans une ambiance survoltée et très colorée, créée par près de 25.000 spectateurs au stade du 8-Mai 1945, les camarades de Lazhar Hadj-Aïssa qui a fêté de la plus belle des manières son grand retour à la compétition, se sont rapidement mis dans des conditions idéales en trouvant l’ouverture par Hocine Metref moins de 5 minutes après le coup d’envoi. Démarqué dans une position légèrement excentrée à gauche, à une trentaine de mètres du gardien El Fitouri, l’international algérien (qui recevra le trophée de meilleur joueur du tournoi) ne se pose pas de questions et décoche un maître-tir qui se niche dans la lucarne. Difficile d’imaginer une entrée en matière plus calamiteuse pour les hommes d’El Kemache qui accusent le coup et passent une bonne partie de la 1ère mi-temps à regarder jouer leurs adversaires. Il faudra attendre que leur gardien "chipe", au nez et à la barbe de Mustapha Djallit, un ballon centré avec précision par Hadj-Aïssa depuis le flanc droit (20’) pour les voir sortir la tête de l’eau et tenter une incursion ponctuée par un tir d’Ifossa, le premier d’Ennasr. L’essai tout en puissance du nigérian se perdra néanmoins dans les étoiles (21’). La mainmise des protégés de Gianni Solinas est d’ailleurs telle que Faouzi Chaouchi attendra la 39’ pour se chauffer enfin les gants à la suite d’un tir puissant de Khaled Hussein, malheureusement pour les "verts" de Benghazi, les Sétifiens avaient déjà réussi à corser l’addition, coup sur coup, grâce à Mustapha Djallit. L’attaquant de l’Entente profite d’abord d’une longue balle en profondeur de Abdelkader Laïfaoui et d’un service millimétré de Hadj Aïssa (35’), puis d’un passe décisive deàFaouzi Chaouchi pour s’en aller battre de près l’infortuné El Fitouri, trahi par sa charnière centrale qui semblait "bayer aux corneilles" sur le long dégagement du keeper algérien (38’). C’en était fini des illusions libyennes, si tant est qu’il y en eut, à la grande joie du public qui aura été l’autre attraction de la rencontre. En seconde période, l’Entente baisse quelque peu de rythme, ce qui permet auxcamarades de l’excellent Ifossa (qui se sont ragaillardis après les citrons) de montrer, mais seulement par bribes, leur véritable niveau. C’est ainsi que leur milieu de terrain Zoghb, très actif au demeurant, parviendra à réduire le score sur coup-franc de 20 m. (65’), imité par son compère Ifossa qui fusilleChaouhi d’un tir à mi-hauteur, à l’entrée des 16,5 m, en conclusion d’une belle action collective (75’). Cette réalisation, si elle met un peu de baume au cúur des libyens, ne changera pas grand-chose puisqu’un quart d’heure plus tard, quelques instants après le coup de sifflet final de l’arbitre marocain, Lazhar Hadj-Aïssa brandira, dans une ambiance indescriptible et sous les crépitements des feux d’artifice, la coupe de l’UNAF des vainqueurs de coupe. Cette finale retour s’est disputée sous les yeux du sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, du président de la ligue nationale de football, Mohamed Mecherara et de nombreux invités de marque dont les walis de Sétif, de Mila, de Bejaïa, de Bordj Bou Arreridj, d’El Tarf et de Constantine.
Gianni Solinas, dépose sa démission
L’entraîneur italien de l’Entente de Sétif (ligue 1 professionnelle de football)n Gianni Solinas, a déposé sa démission, mercredi matin, apprend-on du directeur administratif du club, M. Laïd Nouaoui. Le coach a invoqué dans sa lettre de démission des "raisons personnelles" qui le contraignent à regagner son pays "dès jeudi prochain", selon cette source. Survenant au lendemain du sacre de l’équipe sétifienne en finale de la coupe de l’UNAF des vainqueurs de coupes, ce renoncement de Solinas n’a pas manqué de susciter un sentiment de surprise mêlé de consternation dans les rangs des quelques supporters qui en ont eu vent en début d’après midi. Contacté par l’APS, le désormais ex-entraîneur de l’ESS a confirmé sa démission et fait état de "problèmes familiaux liés au retour au pays de (sa) fille qui résidait loin de l’Italie". Dans une déclaration à l’APS, Solinas (afin, a-t-il dit, d’"éviter toute polémique ou spéculation") a fait part de son "immense regret" de devoir quitter la ville de Sétif et l’Entente où il jouissait de "très bonnes conditions de travail", et affirmé qu’il était "profondément désolé" pour tous les supporters. Il a conclu en assurant qu’"un jour, il reviendrait à Sétif".