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18 octobre 1963 - 18 octobre 2013
Le COA fête ses 50 ans d’existence
19 Octobre 2013

Le Comité olympique algérien (COA) a fêté vendredi 18 octobre, le 50e anniversaire de sa création, placé sous le signe du renouveau du sport algérien.

Du défunt Mohand Amokrane Maouche, le premier président du COA de l’Algérie indépendante (1963-1965) et également de la Fédération algérienne de football (1962-1967), ravi à l’affection des siens dans un accident d’avion le 2 janvier 1971 à Tripoli, jusqu’à Mustapha Berraf intronisé le 16 mars dernier pour le mandat olympique 2013-2016 - son 4e après ceux de 1996-1998, 2001-2004 et 2004-2009 - l’instance olympique algérienne a vu le passage de dix (10) présidents qui ont tous marqué de leur empreinte leur présence au sein du mouvement sportif olympique.

Depuis sa reconnaissance officielle par le Comité international olympique (CIO) le 27 janvier 1964, à l’occasion de la 62e session tenue en marge des 9es Jeux Olympiques d’hiver organisés à Innsbruck (Autriche), le COA s’est assigné plusieurs objectifs dont le développement du secteur sportif, la construction d’infrastructures, puis la digne représentation des couleurs nationales dans les grands rendez-vous mondiaux et particulièrement les traditionnels jeux olympiques.

Sortant d’une guerre de Libération nationale, le sport algérien s’est attelé durant cinq décades à se frayer une place dans le giron international, comme l’attestent ses dix participations au rendez-vous universel de l’Olympisme. Bien avant l’indépendance, l’Algérie a donné de grands champions dont l’enfant d’Ouled Djellal, El-Ouafi Bouguerra champion olympique en 1928 à Rotterdam, sous les couleurs du colonisateur français, tout comme Alain Mimoun Akacha, natif de Telagh, sacré de l’or aux JO de Melbourne en 1956.

Il y a eu également la légende du cyclisme algérien Abdelkader Zaaf, surnommé le "casseur des baraques" qui s’est illustré au tour de France, et surtout au tour du Maroc en 1950 en remportant cinq étapes consécutives, sans oublier le boxeur de charme, Chérif Hamia né à Guergour (Sétif) qui avait ébloui les puristes par son grand talent, en remportant dans la catégorie "plume" les titres de champion d’Europe et de vice-champion du monde.

D’autres illustres sportifs ont brillé durant la période anté-indépendance, notamment les footballeurs de la glorieuse équipe du FLN, dont les emblématiques Mekhloufi, Bentifour, Zitouni et autres qui ont sacrifié par patriotisme, une carrière professionnelle prometteuse.

Tokyo-1964 : l’Algérie au rendez-vous
Ce n’est qu’en 1964 aux JO de Tokyo, que l’Algérie étrennait sa participation au plus grand rassemblement olympique de la planète, avec la présence du gymnaste Mohamed Lazhari, seul sportif algérien à ces jeux.

Progressivement, le nombre d’athlètes algériens va crescendo au fil des éditions, à l’exception de l’édition de 1976 à Montréal, où l’Algérie à l’instar des pays africains avait fait l’impasse en signe de protestation contre la présence de la Nouvelle-Zélande qui entretenait à cette époque, des relations diplomatiques avec l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid.

Ce n’est qu’en 1984 à Los Angeles (USA) que les premières médailles tombèrent dans l’escarcelle de l’Algérie indépendante grâce aux boxeurs Mustapha Moussa (81 kg) et Mohamed Zaoui (75 kg). En fêtant le 30e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, Hassiba Boulmerka offrait à son pays son premier titre olympique, au 1.500m féminin faisant retentir du coup le célèbre Kassaman dans le ciel de Barcelone.

Quatre ans plus tard à Atlanta, ce sera au tour d’un autre champion, Noureddine Morsli, d’offrir à son pays un second titre olympique sur la même distance, effaçant de fort belle manière son incroyable échec à Barcelone. Dans les mêmes Jeux d’Atlanta, le défunt boxeur Hocine Soltani décrochait la 3e médaille en vermeil de l’Algérie, devenant ainsi le seul athlète algérien à obtenir deux médailles dans deux éditions : le bronze à Barcelone (1992) et le vermeil à Atlanta (1996).

Le 1.500 mètres, une spécialité algérienne
Il était écrit quelque part que la distance du 1.500m reste un pur produit algérien par excellence. Après Boulmerka (1992) et Morsli (1996), Houria Bénida-Merrah le confirmera à Sydney (2000) en arrachant, à la surprise générale, l’épreuve féminine, imitée 12 ans plus tard par l’illustre inconnu Toufik Makhloufi qui décroche à Londres, le 5e vermeil olympique pour l’Algérie, un sacre coïncidant avec le cinquantenaire de l’Indépendance nationale.

La plus grande satisfaction du sport algérien émane du handisport qui en six participations, dont la 1re remonte à l’édition de 1992 de Barcelone, a récolté une moisson abondante confirmant ainsi sa progression continue en se taillant une place de choix dans le concert mondial. Le mérite revient à Mohamed Allek qui a décroché à lui seul les cinq premières médailles d’or de l’Algérie lors des Jeux d’Atlanta (1996) et Sydney (2000) avec à la clef des records du monde aux 100m et 200m.

La brèche ouverte par Allek a permis à l’handisport algérien de côtoyer les grandes nations avec un bilan nettement positif : 57 médailles dont 19 en or, 13 en argent et 25 en bronze. Cette participation reflète la nette amélioration enregistrée dans les disciplines individuelles porteuses de médailles dans ce genre de rassemblement planétaire.

Le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, avait souligné la conviction que le sport algérien va dans le sens du renforcement de l’esprit de solidarité. L’application toute récente de la nouvelle loi sur le sport permettra d’envisager avec optimisme l’avenir du sport algérien, notamment aux JO-2016 de Rio (Brésil) qui constituent le principal défi des sportifs algériens.

Le président du COA, Mustapha Berraf, souligne pour sa part que "dans cette optique, nous nous fixons comme objectif l’amélioration constante des performances intrinsèques sportives tout en rappelant que les valeurs fondées sur l’amitié, l’excellence et le respect, restent les références inamovibles des actions du COA".

Sur un autre plan, le COA dont le bureau exécutif a été élu en mars dernier, mérite un coup de chapeau pour avoir contribué à la résolution de l’épineux litige entre la Fédération algérienne de handball (FAHB) à l’instance internationale, pour une histoire d’amendement de statuts. Cette action a sauvé la FAHB d’une suspension certaine, au moment où l’Algérie s’apprête à organiser la 21e édition de la CAN-2014 prévue en janvier prochain à Alger.

Par : APS

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